Rassegna storica del Risorgimento

HOHENEMSER EMMA ; HOHENEMSER SOFIA
anno <1915>   pagina <73>
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rfJ: Carlo tìwmieri 'Qmzaga 73
qui se soni dites et faltes entre uous dans les deux ans, que nous avons prestine vécus ensemble. Ce souvenir m*aidera a pénetrer dans l'esprit de oe que je lirai : car en m* Lmaginant d'étre au milieu de vous, ce sera. corame si je vlvais en AUemagne. J'aurai devant les yeux le tableau des raoeurs atìemandes, tout ce qui consti tuo le fond du oaroctère, la forme de l'intelligence de votre nation... Je ne vous tracerai pas le tableau tei que je le vois dans ce raoment-ei, de peùr qua vous m'accuslez de natte-ri italienne, J'en aurais pourtaut grand'envie, parce qne ce serait ponr moi un raoyen de vous exprimer la vivereconnaissanee, que je vous sen­tirai toute ma vie. Outre l'almable hospitallté, à laquelle je dois d'avoir passe des heures bien agróables, j'ai trouve4 euez vous epancher les sentirne nts les plus purs et les plus uobles de mon eoeur ; comme si jTeusse retrouvé ma véritable famille. L'amitié de Guglielmo, la cord ialite de tous vos enfants, les encouragements et les conseìls que vous me donniez, Tintó­re* et la conflance que vous me tómoigniez, tout cela resterà toujours au fond de mon àme. .l'ai e té profondément touche de la manière que vous etes revenue de votre premier jugement sur moi. Ce jugement-là était fonde, je dirais prasqne justè sur quelques points : mais vous uè vous y étes pas arrètée : et je pourrais difliciJ emoni vous dire le bien que vous m'avez fait le jour que vous m'avez dit avoir découvert en moi quelque chose de bon dont vous ne vous doutiez guère auparavant. Gè n'eal pas que je soia extrèmement sensible aux démonstrations d'estinti? je dirai plus, je me natte mérae, grace a mon naturai, d'échapper au ri-dicule des personnes qui prennent au sérieux les éloges, qui sont la mar* vchandise la plus courue du raoude. Mais s'il m'arrivo que la voix d'une personne, que j'estime moi méme, me révèle, qu'à traverà l'enveloppe exterieure de mes bonnes ou de mes mauvaises quulitós, elle a penetro' dans mon infcérìéur, là, où se cache la meilleure partie de mon è tre, alors j'éprouve le plus grand des bonheurs. Mais c'est assez de vous o.cgu> per de moi, purlons un peu de votre ami Friedman, que je vois assez sonvént. Il me ebarge de vous dire, qu'il ne veut pas troubler l'harmonie de votre existenoe par des plaintes sur la situation peu agreabie dans laquelle 11 se trouve anprès de la famille, qne vous savez. Ainsf il ne vous ecrira que lorsqu'U sera sur d'un avenir plus neureux. Je me pro-mene qnelquefois avec lui sur les boulevards danS la. soirée : et nos eL: tretiens roulent le plus souvent sur vous et sur Genève; c'est une con-tinnatfon de ces canseries, de ces diseussions qui l'ormaient le charme de nos réunions autour de vous, Madame. 11 m'a présente a un de vos cou-slns Lttwengard, que j'avals eu le plaislr de rencontrer ohoz vous l'an­none passóe. Il a étó* très aimablo envers moi : nous avons étè avec son frère le jonrnaliste souper ensemble. M. Friedman veut me presentar ohez votre parente Madame Kohn. J'ai recu ce matin de bonnes no u voi les de