Rassegna storica del Risorgimento
HOHENEMSER EMMA ; HOHENEMSER SOFIA
anno
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1915
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pagina
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78
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76 Mmwty e letì-m
sentiments : nous allàmes treuver ses prétres et ses apòtres : dans i'oubll le plus compiei de tout antro intere f. nous avons su ivi dans l'exil la mauvaiso fortune de nos chafs : notre seule oacupation fut de nous melar aux vainous pour eu entendre ies docili nes, en examiner les aetions, en connaìtre les espérances. Ainsi nous sommes arrivés peu a peu a nous con-valncre qu'au milieu d'un si grand nombre de personnes qui avaient èté poussées à se sacrilìer pour une cause, il régnait la plus grande ignorance sur la nature, et les moycns, et les forces de cette méme cause. Cet examen completai li noe idÓes, fournissait matière à nos jugenients, et par qnel-ques raisouncinants simples et inattaquables, nous arrivions à òter à notre déesse le voile mystiquc. dont elle nous avait parue converte. Cast lei - qua l'ànnonce d'événeiuents éfcranges étaM venne ajouter à la preuve par la raison la preuve par les faits, c'est ici que la première epoque de mon amour nnit. La trans!tion s'è*tati accomplle; je oommencais d'acque* rir de plus en plus la conscience de mai méme, Je vis pour la premiare foia -des choseav qui avaient cependant été toujours sous mes yeux: et tandis que dans mon passe je trouvais avec un certain orgueil de qnoi en étre con-tent-j'y aperoavais ausai des erreurs, des fautes, des habitudes, qui avaient plié ma vie et ravaient engagée dans une fausse direction. En établis-aant une sorte de comptabiiité des proflts et des pertes sur F empiei que ; j'aVais fait des premières années de ma jeunesse, il fut évldent pour mai que, quoique les proflts fussent d'un orare supérleur, et d'une valeur plus grande que les pertes, il fallait m'empresaer de cneréUer un remède au mai. .Mais c'est peu de ohose que de voir; il s'agit de savoir et de pouvoir. Yoiià la question ; et comme je vous disais, il n'est pas facile de la réaoudre.
Pardon, Madame, de m'dtre laisse" entrafner à vous parler si à long de mes preoecnpations, et d'avoir eu la prétension de vous faire assister à l'audience que je donnais à mes pensées. Cette expresslon-oi je l'ai apprise par vous, Madame, et elle me rappelle l'amitió* et la franchise qui présidaient à nos entretiens*
Que ce souvenir vous expllque en l'excuaant la forme et le fond de la lettre que je vous envofe.
Rien de nouveau: pas méme l'ombre d'une agitation quelconque: l'Empire se fait tranquillement. Les nouvelles institutions de crédit, I'im-pulslon donnea aux fcravanx public, certains actes de .liberante envers la elasse des pauvras travailleurs, tout cala denota cliez le pouvoir une sorte d* intelligence de la suprème necessito* de l'epoque. La facillté non-enalante aveo iaquelle la nation accepte le nouveau regime, accuse chea celle-el le dósenchantement le plus profond des passions, et des idée puremént politlques. Je ne sais pas s'il est possi bla d'y voir autre chose. Valla te présent; quant a l'svenir, tout le monde sartqu'll peut devenir bien dlfférent de ce que le moiri ani aetuel. a de calme et de séourité.