Rassegna storica del Risorgimento
DUE SICILIE (REGNO DELLE) ; GRECIA
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1933
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40
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40 Buggero Mondati
Votre Blajesté m'a perinis toujottre de parler avee franchise, infime vous me l'avez commandé, Sire. Cependaut je me suis trouvó dana le ca9 (pour ne pas compromettre V. M. dans la moindre chose) de me taire sur le motif prineipal que j'ai eu en iu'éloignant de V. M. ; mille foia j'ai voulu vous en parler, Sire, mais la crainte que quelque oombinaison polifcique pourrait fa ire régarder V. M. corame ayant eu part dans ce que n'étaifc que l'acte d'un individu appartenant à votre service Royal, m'a fourni des motifs pour garder le silence la dessus. Telleg ont óté les raisons, Sire, qui m'ont era poche, malgré le desir de mon ooeur, de vous avouer ouvertement que depuis longtemps j'ai gémie sur les maux que souffrent les malhereux Ohrétiena de la Grece: et que je désirai ni'y porter pour y reconnattre en personne la véritable position des chóses; y taoher, s'il est possible, par des conseils amicals et désinteressés, ou par d'autres faibles services diminuer les désastres de la guerre exter-minatrice des Turca, con tre un peuple Chrétien qui s'est dévoué à la mort piutOt que souffrir plus longtemps l'horrible, i'inconcévable oppres-sion et mépris des mussulmana pour eux, et pour le nom Chrétien, Oe peuple, Sire, n'a jamais eu le moindre rapport avec les troubles passéa de l'Europe Chrótìenne; ils ignorent jusq'à present les événémens pour la plus part qui ont eu lieu ; ils ne se sont jamais occupés que de ce que regarde les moyens pour rétablir leurs autels jadia renversós par les Othomans, et de se procurer une existence civile quelcomque ; enfin faire, san 8 autre appui que la saintété de leur cause et leur dóvouement hé-roique, ce que les espagnols firent quand sous les étendarts glorieux de Ferdinad et d'Isabelle, ils chassèrent lea Maures de leur Paya, et réta-blirent la Réligion Ohrétienne. Pour une si sainte cause, le coeur et les sentimens róligieux de V. M. sont des garans aùrs que V. M. ne voudrait pas voir sans peine perir un peuple Chrétien à la hónte éternelle de la Chriatianité. O'est ce meme peuple, Sire, qui en tout temps a rendu des services importans aux Bouverains de Naples et qui sera peùt-etre, dana le cas d'en rendre encore. V. M. n'ignore pas mes rélations avec la Grece depuis l'aiinée 1809: plusieurs milliers de Greca Albanaia ont étó orga-nisés par raoi pour le aervice du Eoi d'Angleterre, et en auite un bataillon Grec a servi honorablement dans les Armées de Naplea, et ne quitta le sérvice du feu Boi, l'Auguste Pére de V. M., que dans le moia de Juil-
let 182Ò.
O'est vera ce paya desolo et opprimo des maux de la guerre, des dis-sentions civiles, et dópourvu de tout, que je Mie mes pas. Pour y aller sans compromettre le Gouvernement do V. M. j'étais obligó de renoncer (non oertament sans peine au eoeur) à l'hbnneur de vous approcher, Sire,