Rassegna storica del Risorgimento
PINTO MICHELANGELO ; REPUBBLICA ROMANA (1849) ; RILLIET-CONSTAN
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Elena Vècchi-Pinto
XXVI.
Monsieur, Je regrette vivement que quelques expressions d'une lettre parti-calière à Monsieur Mazzini aiént pu faire presumer que mon refus d'accepter le poste honorable qui m'était propose à Rome, était conditionnel. J'avais seulement voulu lui exprimer les reserves que j'aurais faites si les circonstances avaiènt perrais un délai.
Mais j'avais commencé par declarer que selon mài aucun délai n'était pos-sible. L'insistance si honorable que Fon veut bien mei tre ra'imposait le devoir de soumettre ma resolution a un nouvèl examen. En voici le resultai.
Je crois que je pouvais ótre utile à la République Romaine en temps ordinaire pour lui aider a former une organisaiion miliiaire Républicaine analoguc à celle de la Suisse en l'amcliorant. J'y aurais applique loutes mes faculiés, j'y aurais mis toul mon honneur et consacrò tout mon temps et je crois que mon experience et mes observations m'auraient permis de reussir. Je serai toujours à la dispositi on de la République dans de telies circonstances, parceque nonobsiant de grandes dif-ficultés, je régarderais une organisaiion corame problcmatique dans mon propre pays. Oans un pays etranger, je la regarde comnie impossible loin de renforces ce irai ex iste elle ne ferait que l'affai blir.
On le dit, je le sais, que les hommes superieurs doivent grandir avèc les circonstances et on a raison, mais si j'étais assez insensé pour me donner cette quali-fication, j'ajouterais quii ne faut pas confondre la superiorilé avec raveuglemenl. L'homme le plus éminent des temps modernes en a été le plus clairvoyant, il n'a jamais rien commencé sans avoir mis en sa faveur toutes le chances et le devoue-ment n'est meritoire qu'autant qu'il est éclairé.
Je vien done Monsieur vous prier de faire savoir au Gouvernement Romain, que mon refus d'accepter l'honneur qu'il m'a fait est positif ; que sur mon ime et conscience le réfus est a mes yeux un acte de devoir envers la République Romaine. Je suis fort loin de croir sa cause desesperée mais je pense que e'est un enfant du pays seul. qui peut lui donner l'impulsion mi li taire dans ce moment. Je peux me iromper, mais c'est mon intime corninoli ori et e'est sur elle seule que je fonde mon refus.
Je le repette dans des circostance, ou une organisaUon sera possible je serai à ses ordres si elle veut de moi.
Agréez, Monsieur, l'expression des sentiments trés distingués avec lesquels-j'ai l'honneur d'étre votre trés binubie et trés obeissant serviteur
Luis RiRiet Monsieur Finto à Berne. (Lettera autografa del Colonnello Rilliei-Consiant).