Rassegna storica del Risorgimento
VITTORIO EMANUELE II RE D'ITALIA
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1936
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1341
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Gli albori del Regno di Vittorio Emanuele II secondo nuovi documenti 1341
nemiche importando un peso finanziario questo, secondo lo Statuto, doveva essere approvato dal Parlamento e che lo sgombero delle Provincie unite contraddiceva al patto di fusione.
Ma la triste realtà s'imponeva. La parola del Re era impegnata. Nessun ministro avrebbe osato di consigliarlo a non osservarla. L'armistizio non era la pace e questa non sarebbe stata sottoscritta se non a condizioni onorevoli.
D 29 marzo il ministro Pinelli in Parlamento leggeva il decreto di proroga della Camera che preludeva al suo scioglimento.
Il Desmaisières il 30 marzo mandava in proposito al suo ministro degli affari esteri il seguente rapporto:1}
C'est au milieu des signes de l'affection generale que S. M. Victor Emanuel a prète hier le serment à la Constitution en présence da Sénat et de la Chambre des députés. Celleci a été ensuite prorogée jusqu'au 5 avril et on donte nulle-ment que cette prorogation sera bientót sui vi e par une dissolution.
La maiorité de cette Chambre est en effet très peu conforme aux véritables opinions du pays dont l'esprit a été, dans les élections du 22 janvier, compiè-tement faussé par les menées du parti Valerio, abusant du prestigc attaché au noni de Mr Gioberti. Cette majorité si belliqueuse et si ardente pour la conquète de Findependance italienne n'a su enthousiasnier ni les populations, ni l'armée. Dans mou rapport du 25 de ce mois, je vous ai dit que le Ministère avait fait un appel à la boxine volonté des gardes nationaux, les invitant à s'inserire pour ètte immédiatement mobìHsés; à Turin 14 gardes seulement se sont pré-sentés. Quant à l'armée, tout le monde convient aujourd'hui qu'elle était fort mal disposée. Sans ardeur pour la cause de la guerre, sans confiance dans les généraux, la plupart des soldats ont très mal combattu. Dés le coznmencement de la bataille de Novare de nombreux fuyards se sont détachés des rangs Piémon-tais et se sont dans leur fuite livrés a tous les excés contre leurs compatriotes, habitants des lieux où ils passaicnt. Aussi le Roi a-t-il pu dire avant-hier à la députation de la Chambre qu' il désirerait ausai vivement que tout autre pottvoir reprendre la guerre; mais que pour cela il lui faudrait une amico et qu' il n*en a que les apparences. Ces parolcs n'ont point été communiquées à la Chambre, S. M. ayant laissé la députation libre de les rapporter ou de les taire...
Colla proroga della Camera, seguita poi dallo scioglimento, il governo confidava che a poco a poco le passioni sbollissero e che la realtà delle cose facesse prevalere la ragione sul sentimento.
1} Archivio storico di Bruxelles cit., n. 33.