Rassegna storica del Risorgimento

VITTORIO EMANUELE II RE D'ITALIA
anno <1936>   pagina <1359>
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GU albori del Regno di Vittorio Emanuele II secondo nuovi documenti 1359
Pennettez moi, cher general, d'ajouter à cotte occasion quelqucs reflexiona dont Votre sagacité, je n'en doute pas, saura apprécicr la justesse. Je dois Vous faire observer d'abord, qu'il faut avant tout raffermir la coufiance do Gouvernement Imperiai dans les intentions de la Sardaigne, confiance qui comme je viens de Vous le dire a été profondement ebranlée par une serie des faits les plus évidens, et que le premier pas pour y parvenir ne saurait ètre que d'accomplir consciensieusement rarmistice qui vient d'ètre conclu et qui a été reconnu inviolable par le nouveau Roi Lui-mème. Si le Roi Victor Emanuel est sérieusement résolu, comme il l"a manifeste à S. E. le Marecbal, de Se sous-traire au joug du radicalisme et de ressaisir d'un bras ferme les rènes du Gou­vernement, écbappéeB des mains faibles de Son Pére, Il pourra dans cette tàcbe compter tonjours avec une entière confiance sur la sympathie et sur l'appui du Gouvernement Imperiai qui ne veut autre chose que le triomphe de l'ordre.
Ceci pose le premier conseil que je me permettrais de donner au Roi, si j'en avais le droit, serait celui de ne pas prendre de demies mesures visàvis de l'implacable faction qui vìse au bouleversement general, mais de lui opposer une attitude ferme et énergique. C'est ainsi seulement qu'il réussira de ranger autour de Son tarane les nombreux élémens conservateurs de Son pays et de e'as-surer le concours des bien intentionées et celui d'une armée aussi bonne et fidèle que la sienne. D'apiès le Statut le droit de la guerre et de la paix est exclusi-vement réservé au Roi. Si Sa Majesté Se laissait intimider par les clameurs de la presse journalière au point de vouloir commencer dès à présent à marchan-der su les stipulations de l'armistice, qui fut le premier acte de Son régne, II donnerait par là le premier symptome d'une faibles se diamétralement opposée à Son intention de consolider l'autorité Royale.
Nous comprenons que l'occupatàon d'Alexandrie doit produire une im-pression pénible sur une partie de public Piémontais. Mais nous savons aussi que notre Ministère en voulant abandonner l'éxécution de cette stipxdation de la convention blesserait on ne peut plus profondement l'opinion publique de notre propre pays. Je ne puis m'empécher de Vous faire observer du reste, mon cher General, que le moyen de mettre un terme à l'occupation militaire d'une partie du territoire Piémontais et aussi de la place d'Alexandrie, se trouve uniquement entro les mains du gouvernement Sarde. Qu'il réponde à notre amour sincère pour la paix dont nous venons de donner une nouvelle preuve, en procédant immédiatement à la nomination de notre Plénipotentiaire, par des dispositions également sincères, et la paix sera conclue dans le plus bref délai, et le Piémont sera évacué par les troupes Imperiales. Dans le cas con­traire Vous finiriez mème par amener de nouvelles compHcations. Si les négo-ciateurs Sardes sont vraiment animés de principes conservateurs et s'ils savent envisager, comme je ne doute pas, Pinterèt de leur Roi et de leur patrie sous le éritoWe point de vue,ilsne devront pas ctreinaccessiblesaupoidsdecesargumens.