Rassegna storica del Risorgimento

VITTORIO EMANUELE II RE D'ITALIA
anno <1936>   pagina <1366>
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1366 Adolfo Colombo
et le mécontentcmcnt dans le pays, que le Miniatóre reconnaissait le droit de l'occupation, mais qu'il en faisait une question politique, que plutót mie de négocier tan,t qu'on ne revoqueraitpasi'ordre d'occuper Alexandrie, il aurait quitte Ics portefeuilles ce qui aurait produit une crise dans le payB.
H nous a alors parie des embarras de l'Autriche, du jeunc Empcreur, et nous a invités de différer notre départ, en nous promettant de nous commu-niqucr les resultata des demandes par Ini faites au Cabinet Autrichien qui doi* vent infailliblement lui arrxver aujourd'hui. Nous lui avons demandé s'il croyait que la réponse qu'il attend l'autoriserait à suspendre definì ti veni ent l'occupa­tion, il n'a pas répondu cathégoriquement, et méme il a dit qu'il avait demandé s'il devait ou non dénoncer l'armàstice; nous lui avons observe que nous ne voyons pas qu'une telle question dùt nous faire rester à Milan, que nous ne voulions pas la guerre, mais que si l'Autriche nous l'imposait nous la ferions de notre mieux, et que nous étions décidés à partir. Nous primes congé de lui . et en nous quittant il nous répéta qu'il nous verrait encore pour nous faire con-naìtre le résultat de ses demandes.
Il resulto de cette conversation qu'on ne voudrait pas rompre, mais qu'on ne vent pas renoncer à Pespoir de nous torturer, qu'on a voulu faire de l'occu­pation d'Alexandrie un épouvantail, et qu'on n'est pas content qu'on les ait pris au mot: ils craignent la médiation; il est probable que nous partirons dans la nuit ou demain matin; si par hasard M. de Bruk se déterminait à adopter notre proposition de revoquer l'ordre d'occupation d'Alexandrie, et de ne plus en parler qu'en cas de rupture definitive des negociations, nous demanderions Vos ordres; il nous parait que vous devriez dans ce cas nous envoyer un contre projet; le refus absolu de le leur présenter peut nous mettre dans nos torts. M. Boncompagni et moi sentant les difficultés que présenterait la continuation des negociations serions bien aises dans l'intérèt du pays qu'elles cessaient pour étre ensuite remises entro des mains plus exercées; mais le pays avant tout; s'il nous était possible (Nous ne le croyons pas), de conclure la paix directement avec l'Autriche nous éviterions les longueurs de la médiation et les reconnaissances pour des services qui difficilement seraient désintéressés. Nous n'ignorons pas que cette paix quelqu'avantageuse qu'elle fòt serait appelée infame, mais ayant accepté la mission nous sommes xésignés à en subir toutes les conséquences.
Nous pensons que vous ne vous effrayerez pas trop de la menace de la dénonciation de l'armistice; l'Autriche n'est pas dans une telle position qu'elle puisse vouloir une guerre de gaité de coeur sans autre prétexte que celui que nous ne voulons pas nous laisser egorger. Cette menace ne prouve que sa crainte pour la médiation. Le Consci! jugera s'il ne serait pas prudent de ne pas parler de cette menace dont les journaux s'empareraient pour pousser étourdiment à la guerre, nous croyons qu'il ne faut parler de la guerre que dans le cas ou Fon soit dispose à la faire.