Rassegna storica del Risorgimento

Gli studi francesi sul Risorgimento - L'Italia, eco, 65
rarmée imperiale réduites à l'état de squelette (p. 209) et il considère Caporetto cornine un des phénomènes les plus éclatants du défaitisme (p. 411). D'après les statistiques viennoìses qui concordent assez sensibleinent avec les stati­stiques italiennes, le nombre de prisonniers fait par -les Italiens, à Vittorio Veneto, s'eleva à 400.000 dont 10.000 om-ciers, et 16.000 canons tombèrent entre les maina des Armées de Diaz (p. 563).2) Ce désastre aurait provoqué des scènes tragiques à Schcenbrunn, au cours desquelles la malheureuse Impératrice Zita conserva seule de l'espoir et de l'energie. Une sonrce italienne nous est donnée par M. Camillo Mara-bini dans Le problème FranceItalie, Paris 1931. Au cha-pitre H Comment a été compromise la fraternité d'armes francoitalienne ? (p. 1536), les griefs, nounis par l'Italie contre la France pendant la grande guerre, sont récapitulés très impartialement (raisons d'ordre militaire et d'ordre diplomatique). Panni les occasions de dissentiments, M. Mara-bini insiste surtout sur l'impression produite en Italie par quelqueB rebuffades de Clémenceau (p. 25) et par les blessures d'amour propre que le Tigre infligea à Orlando par son dédain pour les questions de forme (notamment lors de l'offensive projetée en aoutseptembre 1918). Chose plus grave, le general Diaz, dans son dernier communiqué de guerre, aurait dù répondre indirectement à la presse officieuse fran-caise en dénombrant les forces italiennes et alliées ayant pris part a la bataille de Vittorio-Veneto.
Avec le recul du temps, une réaction favorable à l'Italie, s'est dessinée, dans la presse militaire francaise.
1) Anerbach prcnd position contre la thèse italophobe de NOWAK, Der Weg zur Kaloslrophe (Berlin 1919).
2) Camillo Marabinl était tont qnalifié ponr aborder ce dèli cai. problème. Engagé dans PArmée francaise en aoftt 1914, Messe grifi veinent en Argonno, il revint da front mutile et décoré de la Légion d'Honneur* Ami sincère et éprouvé de la France, il ne voulut jamais donner à cotte amitié un sens inutile et stèrile qui l'eùt amene à renier sa Patrie et à penser en IrancMs. 11 a laissé d'émouvants souvenirs de sa campagne sous les ordres du general Gouraud dans, Les Guribaldiens de VArgonne.