Rassegna storica del Risorgimento

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Cesare Vidal
petite guerre ; il est aussi dur que S avelli pour les socialistes oificiels qui sabotèrentdeleur mieuxla guerre et surtoutpour Serrati qu'il considère comme le meneur occulte des troubles qui ensanglantèrent Turin en aoùt 1917. Lémonon remarque I'apparition, sur la scène politique, des Fasci de Défense nationale à l'heure où le ministère Orlando avait réussi à créer une union sacrée superficielle , c'est dire en mai 1918. La vie économique et sociale de l'Italie, en ces heures graves, a été étudiée par quelques spécialistes. Beaucoup se sont inspirés du livre bien docilmente de BonnefonCraponne, L'Italie au travati (Paris 1916), penetrante analyse des di-verses phases de l'activité économique du Royaume au mo­ment de son entrée en guerre: sériculture, industrie metal-lurgique, industrie automobile, houille bianche, industries agricoles : sousproduits de la betterave, sucre, industrie des étrangers (nous dirions aujourd'hui industrie touristique) et émigration. Des renseignements, fournis par l'importante Chambre de commerce francaise de Milan et des visites faites par Tauteur à la station sericole de Padoue, aux aciéries de Terni et aux installations hydro-électriques de la vallèe de la Roja, sont les principales sources d'information personnelle de Bonnefon-Craponne. De mème que Lémonon, cet obser-vateur averti de l'Italie est dur pour les socialistes et pour les gouvernants qui, sous couvert de neutralité, pratiquèrent la politique du laisser faire et du laisser dire (p. 273). B dénie, aux socialistes italiens, le droit de revendiquer la pater* nité de la législation sociale du Royaume, législation fort avan-cée en 1915, et il en fait remonter l'origine au programme de charité legale préconisé par Cavour en 1858 (p. 271-75). A. Maurel, au chapitre V de la Jeune Italie (op. cit., p. 96-170), donne de nombreuses statistiques sur les établis-sements industriels travaillant pour la guerre, une monographie de la Société Ansaldo, le premier établissement métallurgique d'Italie, les hiographies de G. B. Pirelli et d'E. Marelli, dignes