Rassegna storica del Risorgimento

Studi sul Risorgimento in Francia 7
Savoie, vastes édifìces législatif qui marquèrent la fin de la féodalité dans les possessions de terre ferme du Roi de Sar-daigne.iy L'auteur a relevé, au passage, bien des anecdotes sur la jeunesse de Joseph de Maistre, substitut au parquet du Sénat, Sénateur et membre de la loge de Chambéry. Le Cbapitre Vili, Etat de la Savoie en 1789, nous montre les désordres causés par la présence des émigrés à Chambéry, par le suicide de l'avocat general Curti et par la circulation des écrits sédi-tieux qui inondèrent les Etats Sardes en 1790. Les souvenirs du Marquis Henry Costa 2) jettent aussi quelques lumières sur l'histoire de Savoie de 1767 à 1789 et sur les rapports entre le Roi et la Noblesse. Il régnait, dit-il, entre les Princes de Savoie et leurs gentikhomraes, une facihté d'étiquette qui faisait, de ceuxci, bien plutòt des amis que des serviteurs (p. 61). Au Chap. IV, le Marquis H. Costa insiste sur l'affection des paysans pour le Roi sinon pour la Monarchie.*} F. Carron, dans sa thèse de Droit,4) Ione également la sagesse et la modé-ration avec laquelle les Princes de Piémont usèrent de leur pouvoir absolu, mais il leur reproche d'avoir pratiqué une piémontisation de la Savoie. Il nous présente une bour-geoisie imbue des idées de Voltaire et de Rousseau, un clergé passionné pour la profession de foi du Vicaire savoyard,5* et s'attache aux répercussions immédiates de la Journée des Tuiles à Vizille et aux troubles provoqués, à Chambéry, en 179091, par des émigrés, pour la plupart originaires de Grenoble. A. Prudhomme donne, à ce sujet, quelques détails
') Charles Emmanuel III avait abolì de 1760 à 1768 les dernières traces de aervitnde pcrsonnellc relevant des droits féodaux de l'Arcbevcquc de Tarcntaise et de PEvéque de Maurìemxe.
2) Marquis HENBY COSTA, Un homme d'autrefois, Paris 1877 (480 p.).
3) II s'agit, ici, d*unc discrète risposte d'un descendant du Marquis Henry Costa à Tbiers qui avait employé, à l'Ggard des Rois de Sardaigne, une cxpression blessante en les qualifiant de Princes lottps! Ces Princes loups étaient de rudes soldats, éerit; Costa de Beauregard, le peuple alme la bravoure et ne comprend guère la grandeur qui attaché au rivageo (p. 95).
4) F. CABBON, VAssemblée NaiionaU des Aìlobroges en 1792, Paris 1906 (203 p.). s) Opinion contredite par J. Masae et H. Ménabrea.