Rassegna storica del Risorgimento

Studi sul Risorgimento in Francia 15
avec les principaux Historiens italiens du Risorgimento, con­sidera la période 1748-1796 comme étant, pour l'Italie, une epoque de tranquillité et de travail fécond, prelude d'une 3" Renaissance. Avec Pietro Verri, il nous introduit dans la vie politique lombarde au temps du despotisme éclairé dont les principales réalisations furent l'abolitiòn de la ferme dea impòts, réforme préparée par Verri et l'abbé Giusti, l'expé-rimentation d'une ferme mixte provisoire1J et la réorganisation administrative et financière de la Lombardie (p. 144-158). Il suit les efforts tentés, à l'instigation de Verri, pour améliorer la situation du pays: suppression du bollino (taxe impopulaire sur le vin), libre circulation des grains autorisée en 1776, réforme monétaire (177678), etc, et les innovations parfois maladroites de Joseph II qui abolit, à Milan, tous les corps eonstitués et, en particulier, le Sénat, vieifle institution judi-ciaire chère aux Ambrogiani (Ch. V, p. 214-229). Les pages écrites par Bouvy, sur la pensée et la Patrie italfenne au XVIIIa siede, sont d'une penetrante sagacité.
Avec A. Bonnefons, nous sommes transportés dans un milieu tout différent: à Venise; gràce à un travail compose d'après des recherches étendues aux Archives du Quai d'Orsay et de la Serenissime République.2) En dépeignant les mceurs et le Gouvernement de Venise, l'auteur est frappé par l'affaiblisse-ment de l'esprit public et de la foi d'où une déplorable attitude de neutràlité désarmée dans toutes les guerres de l'epoque, pourtant les Etats de Venise comptaient 5 millions d'habitants. J. Soucbon, en publiant la correspondance d'un ambassadeur de France à Venise, a abordé* les relations de MarieThérèse avec Venise. Chose surprenante, on ignorait, à Versailles, le nom des personnages qui dirigeaient la politique vénitienne!
ti On l*Etai était représento' por un Inspecteur general. Le 28 dicembre 1770, Marie Thérèse abolit définitivement la ferme.
2) A. BONNEFONS, La ciotte de la République de Venise, Paris 1908 (316 p-).
8) J. SOUCHOW, Correspondance diplotnaliquo du Conile de Montaigu, Àmbassa-deur à Venise, d'après des-papier* de fa mille, Paris 1915 (600 p.).