Rassegna storica del Risorgimento

BIBLIOGRAFIA ; FRANCIA ; STORIOGRAFIA
anno <1938>   pagina <30>
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30 Cesare Vìdal
par un livre tout à fait originai, de P. Marmottan,l) En effet, jusqu'alors, aucun écrivain francais n'avait encore abordé la question de Lucques en traitant des rapports de l'Italie avec la France sous le Directoire et sous le Consulat. Pour faire l'histoire de ces relations, P. Marmottan a utilisé les documents mis à sa disposition à l' Archivio di Stato de Lucques par le commandeur Bongi, le F. Lucques, aux Archives du Quai d'Orsay, et un ouvrage de première main de J. Sforza.2) Il semble que Bonaparte voulut conserver ce petit Etat enclave dans la Toscane.3) Sur les indications de Gacault (alors résident francais à Gènes), Serrurier y établit, le 25 janvier 1799, une République soeur à constitution démo-cratiqiie calquée sur la République Iigurienne; mais, le 13 septembre 1799, les Arétins rétablirent les anciens Oligar-ques cnassés de nouveau par les Francais le 9 juillet 1800. A Lunéville, Bonaparte ménagea cette petite République qu'il avait songé à annexer à Gènes. Salicetti y exerca un proconsulat assez onéreux pouf les deniers publics et, d'accord avec le chef du parti avance BeDuomini, promulgua, en 1802, une constitution (voir le texte des 28 articles p. 56-70). En juin 1805, Napoléon P* supprima la République au profit de son beau frère Bacioccbi qui regna de juillet 1805 à février 1814. Un autre opuscule de P. Marmottan est consacré aux vicissitudes de l'Ile d'Elbe,4) occupée par Miollis en 1799, perdue et reprise en 1800. Il témoigne de l'intérèt avec lequel Bonaparte considérait Piombino,,J les ìles et les ports toscans dont il voulait faire des stations avancées dans la Mediter­ranée pour resister aux Anglais et aux corsaires barbaresques.
J) P. MARMOTTA?*, Bonaparte et la République de Lucques, Paris 1896 (132 p.).
2) J. SFORZA, Ricordi della Famiglia Sforza di Montignoso, Lucques 1881.
3) Lucques fot occupée par les Francais le 2 juin 1796; elle formaiL alors une République gouvernée par une aristocratie.
*) P. MARMOTTAN, Bonaparte et VArchipeì tosami, Paris 1900 (28 p.). *) Piombino était placée SOUB la suzeraineté de Naplcs qui reconnaissait comma vassaux les Ludo vi si et les Boncompagni.