Rassegna storica del Risorgimento

Nuove ricerche sugli inizi del Pontificato di Pio IX, ecc. 1117
Le désordre inorai continue donc à grandir à Rome et, commc l'observe fort-bien Monsieur Magrini, dans soli dernier rapport da 14 courant, l'ascendant populaire y est plus puissant qne la volonté du Souverain et celle de ses Ministre.
Si donc en présence d'un tei état de choses, l'on ne se décide pas, et peut-ètre méme cst-il déjà trop tard, à prendre cnfin une attitndc plus ferme, et a mettre un terme à ces bruyantes ovations dont la plus légère drconstance fournit maintenant le prétexte, et qui au fond sont moina nn témoignage d'attachement qn'une occasion de plus de discipliner les masses et d'affermir l'autori té de leurs chefs, bicntót l'anarclùe qui continue à désoler une partie des provìnces envahira la capitale. Qu*arrivera-t-il alors ? Voilà ce que se demandent avec une sorte d'effroi les hommes doués de quelque expérience et qui savent jusqu'où penvent aller les exigences populaires quand elles ont rompu tout frein. Voilà ce que se demandent avec non moins d'inquiétudc Ics autres gouvernements italiens, dont la teche devient ainsi chaque jour plus difficile et plus ingrate. Déjà mème le merita de l'à-propos leur échappe; celui de Toscane, par exemple, qui, cédant à des craintes mal-dissimulées, vicnt d'entrer brnsquement dans la voie des améliorations, est loin d'en recueilfir les bons effets qu'il s'en promet-tait, puisqu'il volt son autorité encore ménacée, et jusqu'à son origine étrangère lui éjtre audacieusement reprochée.
Cette situation tourmentée de l'Italie; ces tiraillements continuels cri tre le pré-sent et le passe ne surprennent au reste que ceux qui, profitant peu des enseignements de l'histoire de notre temps, ont cru à la possibili té de comprimer les idees dominantes et de maintenir d'anciennes formes qu à tort où à raison, elles repoussent hautement.
Tonte la question est là et xien que là, en ce qui concerne la péninsule italique; je crois ne pas me tromper en I'assurant de nouveau ici à Yotrc Excellence.
Mais, pour en revenir aux informations que j'ai recues de Rome, je ne dois pas non plus à cause de son importance, passer sous silence celle relative à l'établissement d'ini Conseil des Ministres, conseil dont le besoin se faisait depuis longtemps sentir pour imprimer plus d'unite à la marche des affaires, et dont le défunt pape n'avait jamais voulu entendrc parler, quoiqu'on lui eut bien demontré qn'une pareille insdtution existait méme chez les gouvernements les plus absolus.
C'est par nn motu proprio, en date du 14 courant, que Sa Sainteté a décrété cette mesure, qui, bien qu'ellc ne soit pas complete dans tontes ses dispositions, prò-duirait cependant d'excellents effect si l'on pouvait compter sur sa consciencieuse exécntion; mais ceHe-ci, à défaut d'autres instruments, devant étre confiée à des hommes qui ont toujours vécu au milieu d'une véritable anarchie administrati ve et savaieot sa bien hi fa ire tonrner à leur profit, ila se préteront difiicilement à y substi-tuer un ordre plus régulìcr, et à se priver des bénéfices d'une confusion .d'ailleurs bien difficile à évi ter là où les autorités spiri Luellc et tcmporelle, loin d'avoir des attributions dtstmetea, se confondent presane toujours, sauf cependant que la seconde demeure le plus souvent subordonnée à la première.
L'étendue de ce motu proprio et la brieveté du temps ne me permettant pas d'en faùre la trndnction, jc dois dès-lorn me borner à transmettre, sona bande croisée, deux exemplaires de l'originai à Votre Excellence. Il faudrait d'ailleurs, pour rendre cette communication complète, y joindre avec un commentairc tous Ics réglements adminis-tratlfs antérienrs cités dans ce docament, travail fortlong et qui en deridere analyse n'abontìrait qu'à prouver que la véritable question n'a pas encore été posée, ni par conséqnent résolue, et ca scrait celle d'arrivcr à simplifier les rouages administratifs et jndictaircB, simplification d*autant plus désirable qu'ellc donnerait lieu à de notables