Rassegna storica del Risorgimento
1820 ; IRPINIA ; EMIGRAZIONE POLITICA
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Vincenzo Cannavìello
(vedila nell'Appendice). Il De Cussy che viveva a Corfù in mezzo ai rifugiati cosi scriveva il 6 marzo 1831:
Le colonel de Concili... retile à Corion où on le traitait avec beaacoup d'egards... appartient à la catégorie des réfugiés napolitani condamnés à mort, Les événements de la BasseItalie ont réveillé en Ini le- désir de contribuer à la régénération de sa patrie, qu il vondrait voir dotée d' inatitutions consti tutioiraelles monarcbiqnes; et le colonel de Concili est, en conséquence, parti snbitement, le lr mais, pour Ancone, d'où il se dirìgerà sur Rome. Mais le temps qui s'écoulera pendant sa traversée et pendant la quarantaine le fera, probablement, arrìver trop tard; la revolution de Naplet sera terminée, on bien le roi des Deux-Siciles aura su la prevenir en se rendant aux voeux de ses penples. Déjà, dit-on, le ministère napolitani a reca quelques modi-iìcations, et si le choix que l'on assnre avoir été fait pour le département de la police generalo ne satisfai! pas l'attente publique, on croit que, du moina, le jeune sonverain a donne l'ordre de dresser l'ordonnance de rappel de tous les proscrìts. Certe nouvelle n'est arrìvée que depuis le départ du colonel de Concili.
Le nom de cet officier est tontpuissant dans la province d'Avellino. C'est sana doute là qn'il eberebera à se rendre, s'il pent pénétrer dans le royaume de Naples. Le general Adam (sir Frédérie Adam, lord alto commissionario della Gran Brettagna nello Stato septinsnlare) qui sait tonte l'influence que pent exercer la présence da colonel, et qui voit, dans le accès des revolution italiennes, l'accroissement de la prépondérance de la France sur la politique enropéenne, a cherché à détonrner le colonel de son projet de départ. Celui-ci, homme ardent, ulcere par les ebagrìns d'un long esil, s'est facilement irrite de quelques observations que Ini a faites le general Adam sur les resultata que pouvait amener le mouvement italien.
General, Ini a-t-il dit, les nobles sentiments qui animent les Frangala irrìtent les rois absolus. Nons devons seconder la France: sa revolution est notre modèle, sa ebarte sera notre évangile.
En bien! monsieur, a reparti le general Adam, craignez alors que la France, enourgueiUie de se voir cuoiaio comme gouvernement modèle, ne reprenne ses goùt de conquètes, on, da moina, de dictature politique, car, certainement, l'Angleterre serait la première, en pareil cas, à coaliser l'Eorope entière contare elle, et elio saurait mettre, encore une fois, les masses en monvement pour l'écraser.
Yotre pays, generai, où l'on n'aime la liberté des penples qu'antant qa'elle est profitable aux intérèts anglais, ne ferait qne continner, alors, le róle qn'il a joné depuis qoarante ans; mais, alors ausai, l'Italie croirait encore combattre pour sa pro-pro liberté, en combattant pour la France
Je croia pouvoir garantir l'exactitude, presque textnelle, de cotte conversatiou. Par la position élévée qn'il occupo et par ses relationa politiques et particulières, le general Adam est ausai à mème qne qui que ce soit de connaitre la pensée da cabinet britanni qoe et l'opinion pnblique de son pays. Cet officier general désire la paix, parco qn'il sent que I'état intéricur de lfAngIetexre la reclame; mais, qnoiqne plus juate l'égard de la France qde la généralité de ses compatriotes, qui n'aimcnt et n'estiment qu'eux-mÉmes, il ne voit qnvavec nn oeil jaloox tont ce qui pent accrottre la poissance morale et matérielle de notre patrie.
l) Cfr. Souvenira da chevalier De Cussy pttbliós par le de Mare de Germiny, tomo 2, pp. 120-121 (Paria, Flou, 1909).