Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
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Alberto M. Ghisalbrli
N 318. Rome, le 27 Novembre 1848
à dix heures da matin (Voie ordinaire). Monsieur le Beton.
le seni fait jusqtt'icì certain, fait que Fhistoire, qtiand elle penna scurire avec impartialité, appréciera, .c'est le départ du Pape, abandonnant le siège do ees États et livrant ainsi le pays aux terriblea chances de l'anarchie, ou aux conséquences d'une iniervention à main armée. Pour le reste, il faut encore s'en tenis à des conjectures; seulenient, et en m'affranchissant de la réserve que je m'étais imposée dans mon dernier xapport en n'y nommant personne il est permìs, d'inférer de la colncidence da départ de Sa Saintcté avec eeluì, à l'insu de tous leurs collégnes, des Messieurs lea Ambassadcurs de France et d'Espagne, que ai la détermination que le Souverain Pontife a era devoir prendre n'est pas le resultai de leurs conséils, ils ont du moina approuvé et ont en suite prète la main à son exécution.
Quant au Ministre de Portugal, qui B*est aassi eloigné de Rome en mème tempa qne ces deux diplomates; il a en tout simplement peur, car son pays a aujourd'hui trop pea d'importance politìque pour en prèter ici aucune à son représcntant: servi-teur, d'ailleurs, trop complaisant de tous les partis qui s'y sont succedés au pouvoir, pour avoir pa suppléer à cette ìnferiorité par de la considera UQH personnelle.
Il est donc à presumer qne le Saint-Pére se sera embarqné sur le vapeur de guerre francale, qui stationnait dans le port de Civitavecchia, pour y èrre tonjours à la dispositioii de Monsieur le Due d'Harcourt, ou que ce bateau, ayant celui-cì à son bord et d'après ses ordres, aura élé prendre Sa Sainteté sur quelqne point du littoral plus rapproché de Rome, tels que Palo, Fiumicino, Porto d*Anzio, et la déposer ensuite sur le territoire napolitani, à Molo (sic) de Gaéte, par exemple, d'ou elle pouvait facile* ment gagner Bénévent ou Pontecorvo, et se rctrouver ainsi dans ses Etats, puisque ces deux enclaves font partie da domain tempore! de l'Eglise.
11 serait ausai possible qne la célèbre abbaye de Mont-Cassin, également situéj, sur le territoire napolitain et non loin de la frontière des États Romains, eùt en l'hon-nenr de r-ecevoix dans ses antiques mnrs l'auguste fugitif. *)
Enfia, Monsieur le BaTon, sous vingt-qnatre heures l'on doit, sur ces divers points, savoir précisément à quoi s'en ,tenir; et mème j'espère, avantle départ de l'ordinaire, recevoir quelqne commnnication de Lnotre Consul de Civitavecchia, qui commencera à Ics eclaircir.
JuBqu'ici la tranquillité publique de la capitale n'a été troublée en ancone manière, et on doit aurtout ce résultat à renergiqnc maintien de la garde nationale, riva-Hsant de ssèle et d'activité avec la troupe de ligne et la gendarmerie, pour contenir. cenx qui ne demandaicnt pas mieux que de profitcr de la gravite des circonstances pour se Irvrer aux actes les plus' repréhcnaibles.
Postscriptum. La poste de Civitavecchia arrive à l'instant mème et m'apporte de Monsieur le Chevalier Arata la lettre ci-jointe, que j'envoye en originai à votre ExceDencc, *)
.-,:.--.-TI t. rJitaaRXxswM
1) Vedi in proposito M. INCUANEZ, Percke Pio IX non si rifugiò a Mantecassimo dopo l'assassinio di Pellegrino Rossi, in Osservatore Romano, a. LXXX, 11 ottobre 1940, n. 238.
2) Excellence, hier à anatre heures du matin, sont arrivées ici troia voitnres pardeufières de Rome et sane entrar dans la Ville les personne qui se trouvaient