Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
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Una fonte diplomatica, eco, 49
N 319. Rome, le 28 Novembre 1848.
Monsieur le Baron,
Lorsque, dana la soirée du 16 Novembre et dans la matinée du 17, le Corps diplomatique, comptant à peu-près tous ses membres, se trouvait réuni aul.our de l'auguste personne de Sa Sainteté, celle ci protesta, à plusieurs reprises et cn terme précis, contre les violences qu'on lui faisait subir, ajoutant qu*elle ne reconnaissait pas le Ministère que le droit de la force venait de lui imposer: frappant conséquemment ainsi d avance de nullité tous les actes qui émaneraient de la nouvelle administra lion.
Cependant ce Ministère, se disant institué par la libre volonté du Saint-Pére, était entré en exercice, et ce fut alors que Monsieur l'avocat Galletti, Ministre de l'Intérieur, et qui, à défaut du Comte Mamiani, qn'une maladie assez grave retenait à Gènes, s était cbargé du portefeuille des Affaircs étrangères, nous adressa indivi -duellement la note cijointe, en originai et traduction, sous le N 1. *)
Àprès la prot.estation solennelle faite par le Souverain Pontife, et que chacun de nous avait pu recueiflir de sa bouche méme, le Corps diplomatique devait néces-sairement s*abstenir de répondre à Monsieur le Ministre Galletti, d'ailleurs si généra-lement estimò, ou du moins ne prendre ancune décision à cet égard avant de connaìtre les intentions de Sa Sainteté.
Ce fut Monsieur le Due d'Harcourt, dévenu notre doyen, titre que je lui ai, sous l'empire des circonstances actuelles, cède sana regret, qui se chargea de remplir auprès du SaintPére cette mission de convenance, ou plutdt qui voulut bien à cet égard prevenir nos désirs.
Le Pape, après avoir daigné manifester a Monsieur l'Ambassadeur combien il était sensible à notre démarche, lui dit que, pour ne pas compliquer davantage une situation qui n'offrait déjà que trop de gravite, il était d'avis qu'il fùt répondu à cette circulaire, mais toutefois limitant notre reponse à un simple accuse de reception, formule en termes polis et dès lors sans ancune portée.
dedans, sont montées sur le Tenore, vapeur frangais de guerre, qui depuis quelque tema se trouvait en station dans notre port, et après quelques beures, ce bateàu est parti prenant le large, mais on prétend qu?il a pris ensuite la direction d'Ouest. Panni le voyageurs mystérieux, il y avait l'Ambassadeur francais et le Ministre de Portogal: ce dernier est voulu partir absolument sur le mème vapeur, quoique l'Ambassadeur et le Commandant du Tenore l'avaient presqu'òbligé à descendre.
Dans la matinée est ausai arrivé de Rome le Ministre dTSspagne qui reste encore a Civitavecchia et se dispose è retourner en Bspagne.
Ce départ, et Ics circonstances extraordinaires qui l'ont accompagno, a fait naitre dea soupeons dans la population, que les voyageurs inconnuB fuissent des Cardinaux, et mème le S' Pére cn personne qui a quitte sa residence, craignant de nouveaux troubles, mais personne ne peut dire positivement qui sont les personnages qui voyagent sur le Tenore, outre l'Ambassadeur de Franco et le Baron Be Migueis, Ministre de PortugaL ,
Suivant nne vcreion qui circule ce rnutin. et qui parait prendre de la conaiatanee* le Pape en partant de Rome, ae aerait dirige sur un point de nos cdtes, où le Tenore aurait été l'embarquer pour le conduirc en France.
J*ai l'honneur d'Strc avec Ics plus profond reapcct de V. E. (signi) L. Arata Cmtaveccnia le 26 Novembre 1848.
J) È la circolare del Galletti, n. 40831, del 21 novembre.