Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <51>
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Una fonte diplomatica, ecc. 51
Sa Sainteté, avant son départ, a adressé a son vice-Majordóme, le Marquis Sacchetti, et dont les termes aemblent en effet indiquer que le Pape, ciana Pintérèt de la tranquilli té publique, a voulu, au moina provisoirement, maintenir le Ministère actuel, malgré le vice de son origine, et chercher aìnsi à diminuer les chances d'anarchie et meme de guerre civile que son. départ aurait pour le pays; et que ce palliati!" il fa ut du moins le craindre < sera peut e tre impuissant à prevenir, si la crise vient malhe-reusement à se prolonger et une foia que l'on sera revenu de cette espèce de stupeur" quTun évèuement inattendu et de haute gravite produit ordinairenient.
Le Corpa diplomatique s'étant réuni pour s'éntendre sur la convenance de ré-pondre ou ne pas répondre à la seconde note du Ministre Galletti, je me permis à cette occasion d'observer à mes collègues: que, selon mes convictions, là où il y avait.un prin-. cipe d'ordre, il ne fallait pas hésiter à s'y associer, et à lui préter un appni, sinon officici, du moina moral; que, pour mon compte, je ne doutaia pas qu'en agissant de la sorte, c'était entrer dans les intentions du SaintPére, lequel assurément ne pouvait, en sa quelite de Pontife, vouloir que les rues de sa capitale fussent teintes du sang de ses sujets; que sa condente et son noble langage dans la fatale jonrnée du 16 avaient suffisamment prouvé sa ferme détermination qu'il n'en fùt point verse pour sa cause; que d'ailleuxs un simple accuse de reception, comma le premier que nous avions adressé au méme Ministre Galletti, n'entrainait de notre part aucune reconnaissance formelle de la nonvelle administration, surtout en ajoutant que nous allions demander des instructions à nos cours respectives: et cependant, de cette manière, nous conservions des xapports avec le Ministère, et s'il se présentanit des affaires à suivre dans l'interét de nos ressortissants, pour les protéger, par exemple, si la tranquillité publique venait à ètre tronblé et que, par suite, ils fussent menacés dans lenrspersonnes et leurs biens, nous le pouvions dès-lors avec plus de facilitò et surtout d'efficacité.
Cette opinion, qui, après tout, était principalement fondée sur des considéra-tions dliumanité, ne devait pas rcncontrer de sérieux contradicteurs; aussi se borna ton à ajourner la décision dans l'espoir qu'entretemps la sitnation pourrait s'éclaircir. Mais qa'arriva-t-il ? Ce qu'il était bien facile de prévoir, c'est que le Comte Marni ani ayant pria definitivement le portefeuille des Affaires étrangères, il s*empressa, a son tour, de nous adresser une note d'information (Votre Excellence la trouvera ci-jointe sous le N 3); ce qui prouve une fois de plus que différer la solution d'une diffieulté, ce n'est le plus sonvent qne la compliquer.1)
Une Lroisièrne ré union des membres du Corps diplomatique cut donc lieu a la suite de cette conitnunica tion, et ce fut le Ministre de Hanovre qui Ini ouvrit ses salons. Je ne fis, pour mon compte, qu'y réproduire l'opinion que j'avais énoncée dans la précédente, fondée sur mes convictions, consciencieusemcnt interrogécs, mais ponr IaqneHe je ne reclame pas assurément le merito de l'mfaiUibilité, et cette fois la majorité se decida à répondre, toutefois en termes aussi laconiques que possible, et avec la réserve qu'on nilait demander des instructions a sa cour.2)
Maintenant, Monsieur le Baron, se présente une autre question, beaucoup plus sérieuse, et que je ne croia pas devoir me permei tre de résoudre, sans avoir auparavnnt prie Votre Excellence de vouloir bien a ce sujet prendre les orci rea du Boi; et c'est celle de la condurle à tcrór vis-à-vis de l'auguste Pontife absent de ses Etata.
1} E la circolare n. 9655, del 27 novembre, unita in copia (testo italiano e tra­duzione francese).
2,i jja esposta del de Liedelcerke al Mamiani è del 29 novembre.