Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno
<
1948
>
pagina
<
53
>
Una fonte diplomatica* ecc. 53
Beuucoup de personucs pensent que le départ et l'embarquement à Civitavec ehia de Monaieur l'Ainbassadcur de France n'avaient uniquement pour objet de dé-tourner l'attention publique et de la diriger de ce còte-la, tandis que le Pape, en coni' pagnie du Ministre de Bavière, Comtc de Spaur, qui quittait Rome sons le prétexte de conduire à Naples sa femme, effrayée, disait-il, des récentes coinmotions popu-laires, aurait ainsi, sans crainte d'ctre inquiète ou poursuivi, et dans une des volture de ce Ministre, gagné, vètu en simple ecclésiastique, la forteresse de Gaète.
Il parait ensuite que le Commandant supérieur de cette place, laquelle est, comme on sait. un des boulevards des États Napolitains, se rappelant que, pendant long-temps, l'auguste voyageur avait 6t6 conaidéré à Naples commc un revolutionnaire, ne voulut pas le reccvoir avant d'y avoir été autorisé par le Roi; et force fut ainsi au Saint-Pére d'aller jusqu'à Molo-de-GaSte, petite ville sur les bords de la mer, à trois milles environ de la forteresse, et d'y attendre dans une auberge la réponse du Gouvernement.
Cependant le télégrapbe ayant fait mouvoir ses grands bras, cette réponse uè se fit pas trop attendre, et comme de raison elle ordonnait au Commandant, non seule-ment d'admettre le Pape, mais encore, et autant que la briéveté du temps pourrait le pennettre, de lui renare tous les bonneurs dus à sa doublé souveraineté.
Dans l'in ter valle, écriton, le Roi de Naples, aprcs avoir investi son onde, le Prince de Salerne, du gouvernement de sa capitale, se rendait luimème à Gaète, sur trois bateauxà-vapeur, accompagno de toute son auguste famille et de deux bataillous de troupcs, pour y fai re visite à son illustre ho te, reccvoir sa bénédic-tion apostolique, et mettre à sa disposition tout ce qu'il pourrait désircr.
Le bruit de l'arrivéc du Pape s'étant aussi répandu dans les campagnes voisi-nes, les paysans, vetus de leurs plus beaux babits de fcte, ne tardèrent pas non plus à se presser en foule autour du Pontife, devenu ù leurs yeux presqu'un martyre, pour lui demander de les bénir à lem* tour.
C'était, dit-on, mi spectacle plein de grandeur et d'émotion que cette bénédic-tion du chef de l'Egliae données sur des rivages qui, en beauté, le disputent presqu'à ceux du golfe de Naples.
Cet empressement à accourir sur les pas de Sa Sainteté, empressement qui, j'en suis persuade, va prendre un dèveloppement rapide, prouve aussi, à part de l'opinion que ebacun peut avoir sur le mérite de la determination du SaintPére, coinbien les passions pobtiques se troznpent et travaiUent contre leur propre intérét, en n'ayant méme que l'apparence de persécuter la religion et ses rninistres; car, loin de diminuer ainsi l'influencc de ces dcrniers, on ne fait plus souvent que la fortifier.
Je croia bien que dans la circonstance actuclle l'on a aussi fait ce calcili, et que i'on a voulu que les deux cent millions de catboliques dont le Pape a parie un jour en s'adressant aux populations italienncs, devinssent un épouvantail pour mettre nos agitateurs à la raison; mais ce calcul n'a pas été le seul; l'on a également compté après le départ sur le désordre, l'anarchie, voire mème la guerre civile; non pas le Saint-Pére, car il a Fame trop haute, trop généreuse, trop vraimcnt apostolique, pour que seulement la simple pensée d'ime telle combinaison soit entrée un instant dans son esprit, et le billct autographe qu'il a laissé pour son vicemajordòme, le tóruoigne d'ailleurs Buflisammciit. Mai je doute que son entourage alt été aussi pur d'intentions en Ini conseillant d'abandonner sa capitale et ses Etats. Sur est-il que j'ai eu entre les maina une lettre d'un des AmbassadeurB qui ont aujourd'lmi l'bonneur de se trouver auprès de Sa Sainteté, écrivnnt à un ami qui 110119 est commini et lui disant: Htez