Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <56>
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56 Alberto M. Ghisalberti
Plusieurs, de nies collègacB ont déjà pria la roti te de Gaete, d'autrcs ne tar­derò nt pas à Ics suivre, et moi-mème j'en ferai autant dèa que j'aurai pria, dans l'inté-ret de nos ressortissanta et du matèrie! de ma Légation, Ies dispoaitions tutélairea que commande la gravite de la situation, et qui me sont d'autant plus obligatoìres que je ne pnis laiaaer ici qu'un siinple chancelìer dans la personne de M. le chev. Magrini.
Je pense que, peu après mon arrivée à Gaete, le Pape me fera rhonneìir de me recevoir et cette entrevuc me fournira nécessairement la matìère du premier rapport que j'adresserai de cot endroit à Votre Excellence; à moine car par le temps qui court, il faut faire une large part à l'imprévu quTil ne snrgisse d'ici là quelque évè-nement d'une nature trop sérieuse pour ne pas le porter inmédiatetnent à sa conuais-aance.
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N 323. Mola de Gaete, le 13 Décembre 1848
(Voie de Rome). Monsieur le Baron,
n'ayant, au moine jusqu'à ce jour, recu aucune notification officielle touchant la constitntion de notre nouveau Mimstère, et n'ayant appris que par les gazettes que Votre Excellence, à qui le portefetrille des Affaires Etrangères avait été provisoire-ment confìé, devait l'avoir maintenant remis à Son Excellence Monsieur de Lighten-veld, je croia, Monsieur le Baron, bien faire, jusqu'à ce qu'il ne soit, à cet égard, par­venu une communication régulière, en continuant à vous adresser mes rapporta.
Déjà fort souffrant lorsque j'ai quitte Rome dans la nuit du 7 courant, conséquence presqu'inévitable du triste drame auquel j'avais assistè depuis la fatale journée du 15 Novembre, et obligé, en outre, de me livrer, avant mon départ, anx soins multi-pliéa que commandait la gravite de la situation, et que je ne prenda pas dans les temps ordinairea, je me suis vu, malgré tout mon désir d'atteindre promptement le terme de ma destination, contraint de m'arrSter pendant 48 bouree à Terracine, pour ne pas arriver ici toutà-fait malade.
A peine étaia-je à Gaete descendu de voiture, et mème sana prendre le temps de quitter mes babita de voyage, que je me suis fait condurre à la modeste babitation occupée par Sa Sainteté, servant ordinairement de pied-à-terre au Roi, loraque Sa Majesté vient inapecter la forteresse, et après;1 ayoii écbangé quclqucs paroles avec le Cardinal Antonelli, Son Eminence a bien voulu m'introduire de suite dans la cbambreà-coueber de l'auguste Pontife, qui écrivait sur une petite table couverte de papier.
En le revoyant ainsi sur la terre étrangère, après avoir dù a'éxiler de sea propres Etata, ou do moina B'etre cru, aelon sa conscience, dans l'obbligation de prendre ce parti extréme, et en observant la profonde altera tion de aea traits, sur lesquela il n'était que liop facile de lire tout ce qn'U avait éprouvé et éprouvoit encore de aouf-frances morale, je n'ai pu, Monaiem* le Baron, me defendre d'une vive émotìon, au point de ne pouvoir d'abord rfipondre anx paroles de bonté et de bxcnveillance affectueuse, que, comme en de meilleurs joura, Sa Sointété a daigné m'adreaaer.
M'étant cependant pett-à-peu remìa de cette première et bien naturclle impres-aion, j'ai pu autisfairc alora aux. questiona que m'a fbitcs le Saint-Pére sur l'état