Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <57>
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Una fante diplomatica-, ecc. 57
dans Iequel j'avais laissé Rome, c'eat-fc-dire parfuiiemcnl calme, plus calme méme que depuis long-tcmps il ne m'avait été donne de l'observer, puisque le Corso, théatre journauer dea réuninns Ics plus tumuliueuses, avait repris son aspect accoutumé. et qu on pouvait mainlenant le pareourir et de jour et de nuit sans qu'aucun cri sédi-tieux ou de mort n'y vint réveiller de pénibles souvenirs. J'aurais pu, hélas, ajouter,-mais cette vérité, car c'en est une, eùt été trop crucile pour le Pontifc sous le poids déjà de tant d'amertumes et de poignantes déceptions, que la capitale, dans la majorité de scs habitants, se montrait parfaitement indifferente à l'éloignement de son Souverain, de ce Souvcrain qui, cependant, l'avait appelée à une vie nouvelle, et que, sans les avantages matériels qu'elle reture de la présence des premiers di-gnitaixes de l'Église et d'un clergé nombreux, elle verrait sans beaucoup de regrets que le aiège du chef de l'Église fùt fixé aiileurs.
Pas méme un seni de ces Trans té verins que l'on disait avoir pour la papaia té un attachement poussé jusqu'au fanatisme. ne s'est, cette foia, leve pour la défendre!!
Il est douleurcux de le dire, ou plutòt de le répéter, mais dans ces jonrs d'épreuve, les deux sentiments qui ont si honteusement domine tous Ics aturcs, sont ceux de la désaffection, et d'une absence complète de courage ci vii.
Je me suis, du reste, permis dans le cours de cet eutretien, qui s'est prolongé pen­dant près d'une demiheure, de parler le Iangage qui est l'expression de mes con-victions, c*està-dire celui de la conciliation, ouvrant la voie à une transaction rai-sonnable, et je ne doute pas que si le SaintPére n'écou tait que ses propres inspirations, les inspirations de son cceur généreux et tout dispose à étendre le voile de l'oubli sur les fautes du passe, cette voie pourrait èrre pratiqué avec succès; mais pour autant que j'ai pu jusqu'à présent en juger, l'air que l'on respire autour de lui m'a semblé bien réac-lionnaire; l'on ne voit de salut, de garantic, de durée que dans l'emploi de la force. Quant à moi, je la comprenda bien pour detruire, et comme instrument de compres-aion passagère; mais j'aurais, je l'avoue, plus de confiance dans la modération pour ramener au sentiment de lenr devoir des populations égarées et reprendre sur elles un salutaire empire. Sa Sainteté, quoique accablée par tant de tristes préocupations, n'a pas omis cependant de me demander des nouvelles du Roi, ainsi que de son auguste famille, et si j'ai bien compris ce qu'elle m'a fait l'honneur de me dire, elle doit méme, comme aux autres Souverains, avoir adresaée une lettre a Sa Majesté pour lui exposer sa situation et lui demander son appui, afin que le chef de l'Èglise obtienne les garantics dont il croit avoir besoin pour conserver, en cette qualité la liberté de ses actions. ')
Cette lettre doit avoir été remise au Roi par Monscigneur Belgrado, ebargé de cette honorable commiaaion, qui a été, dans les autres Cours, égalemcnt confiée aux agents pontificaux.
La ville de Gaéte, qui ne se compose pour ainsi dire que de la forteresse et de quelquea maisons, offrent dèa lora peu de ressources pour s'y Iogcr, et ceux de mes collèguea qui m'avaient précède s'étant empressés de prendre tout ce qn'il y avait d'appartements disponiblea, j'ai été obligé de venir m'établir à Mola-dc-GaSte, petite
>) È la lettera ai sovrani cattolici del 4 dicembre. Vcd. N. BIANCHI, Storia docu­mentata della diplomazia europea in Italia dall'anno 1814 alVanno 1861, voi. VI, pp. 21-22, Torino 1869; G. MOLLAI, La question romaine do Pie VI à Pie XI, Paris, Lccofite, 1932, p. 247. La lettera è riprodotta anche in I. AHCUNO, il Regno delle Due Sicilie nei rapporti con lo Stato Pontificio, Napoli, 1938, pp. 143-144*