Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <62>
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Albano M. Ghisalbertl
et qui n'aspircnt qu'après le moment de fairc main basse sur tout ce qui possedè quelque chose.
Première déception qui, loirt cependant de ramener à des idéea plus modéréea. n'a fait qu'aigrir davantage les dormeurs d'avis, dont les prévisions recoiveut alasi da fait uu éclatant dementi, et ce sentiment de colere (je laisse pour le moment de coté celai de la peur), joint à ce besoin de vengeance, common à tous les méridionaux, pcu importe l'habit dont ila sout revetus, pcuvent expliquer la situation que l'ou s'est faite dans mon voisinage, et la marche que l'on se propose de suivre pour conjurer la tempete.
Réactiou, d'abord, et force étrangère, ensuitc, pour l'appuyer, dù t-elle méme, cefle-ci, venir des contrées les plus lointaines, voilà les deux mota qui y sont à l'ordre da jour, et corame ils n'ont jamais figure dans mon dictionnairc politique, je me tiens à l*écart, autant que les convenances me le permettent; je me tais, j'observe, et sur-tont m'affige en pensant que ce sera probablement par une voie teinte de sang, que l'on reviendra au point de départ.
L'autorité temporelle y gagnerat-elle au moins quelque chose en force et en sécurité? Il ne faut pas remonter bien haut dans les annales de notre epoque pour acquérir la conviction da contraire; et quant à l'autorité rcligieuse, je n'y vois guère non plus de profit pour elle. Cependant, lorsque nous voyons en tant de lieux le frein des lois devenir impuissant pour comprìmer les mauvaises passiona, ne faut-il pas vivement désircr que celai de la religion se forline, au lieo, de s'affalblir? Monsieur de Montlosier, cet opiniàtre adversaire d'une congrega tion fameuse, a dit quelque part, je crois devant la Chambre des Pairs, dont il faisait parti e pendant la Restauratici!, que c'était une croce de bois qui avait sauvé le monde. Eh bien, je pense qu'encore aujourd'hui c'est à cette mème croix qu'il faut en appeler pour raffermir notre sociéte" si profondément ebranlée à la saite des évènements da 24 Février, de ce coap de foudre renversant, broyant un trdne que fon croyait cependant si solidement établi et obli-geant le prince habile qui l'occupait, à s'en fair dans une vigilante, abandonné et delaissé de tous.
Je m'abstieas d'ailleurs, et par prudence, de soulever ici le voile de toutes les menées politiques qui ont cu lieu et se poursoìveat encore è pea de distance de moi. Mais si j'en pois regretter le résultat, déjà acquis, dans l'intérèt d'une cause, dont le réglement défìnitif, selon le vceu bien prononcé des populations italiennes, importe tant au repos de l'Europe, je dois cependant convenir que celai de mes collègues qui représente ici l'Autriche, sans toutefois en porter les couleurs, a su rendre un éminent service a cette puissance, en conseillant la détermination da 24 Novembre, et ensaite en favo risani, sans aucun danger, du reste, son exécution; qu'il n'a pas été moins utile au Souverain dont nous recevons aujourd'hui l'hospitalité; et qu en conservant toutes les fornica, il est impossible de mieux mystifier le représentant d'une grande République qu'il ne l'a fait.
Pùstcriptum. - Vous troaverez également ci-joint, Monsieur le Ministre, en originai et traduction, le décret de convocation de la Constituaute Romaiue, que j'ai reju assez a temps pour l'annexer au présent rapport. *)
Le prince Corsini, pris d'un repentir un peu tardif, ayant donne sa démission de membre de la Junte, n'a en conséquence pas aigné le susdit dicret.
l) Allegala al rapporto è solo la trad. frane del proclama del 29 della Giunta di Stato. Yed. SPADA, op. cit., voi. Ili, p. 45..