Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
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Alberto M. Ghisalberli
dipiomatique lui offrait une occasion favornblc pour donner a sa désapprobation, quant à ce derider chef, plus de retentissement, et en conséquence il a déclaré, et mème écrit en excellentes termos,1 à Monsieur Mart inez de la Rosa, qu'il le priait de prendrc la parole a sa place, parce que lui ne croyait en conscienee pouvoir le faire, sans faire allusion, dans son discours, au séjour de Gaéte, ni sans exprimer à ce sujet sa manière de voir.
Monsieur d'Harcourt s'est aussi abstenu de paraltre chee le Saint-Pére, et son exemple a été rmité par le Ministre de Sardaigne, Marquis Pareto; celui-eì, sous le preteste qu'on ne lui avait pas auparavant communiqué le discours. Quant a moi, j'ai cru devoìr me montrcr moina [ susceptible, et il m'a paru que le temoignage par écrit de Monsieur de Bouténeff, que ce discours ne contenni! que dea phrases que tout le monde pouvait avouer, était plus que suffisant pour me le faire accepter.
Ces deux défections n'ont cependant pas empéché le journal officiel de Naples d'affirmer à ses crédules lecteurs que le Corps diplomatique tout entier assistait à l'audience pontificale, tandis qu'en realité la division s'est déja introduite dans notre camp, et qu'il me parait difficile que la situation en se prolongeant, ne la rende chaque jour plus sensible. Pour moi, fidèle aux règles de prudence et de modération que j'ai cru devoìr me tracer, je tàchcrai de demeurcr sur le terrain de la neufcralité, bien décide toutefois,'si un auguste personnage me faisait l'honneur de m'ìnterroger sur l'état présent de ses affaires, à luì exprimer, sous la forme la plus respectueuse oui, mais fran-chement mon avis, et le mème connait trop mon dévoùment et l'honnèteté de mes principes pour m'en savoir mauvais gre. Je puis me taire, mème en présence de la colere, de la baine et de la passioli; en un mot, de tout ce qui heurte mes opinions et mes sentiments: mais quand il me faut enfin parler, je sais a voir le courage des unes comme des autres.
La convocation d'une Constituante Romaine ne pouvait, comme de raison, man* quer de donner lieu à une troisième protestation plus éncrgique que les deux précé-dentes; et en effet elle coutient cette fois une veritable excommunication contre les auteurs de cet acte, et ceux qui ensuite participeront à son exécution. C'est en quel-que sorte brùler ses vaisseaux et en éloignant les bonnétes gens des comices, faciliter singulièrement la besogne des exaltés.
Rome, malgré l'absence des cbambres, la démission de la Junte d'État, et n'ayant plus à la téte des affaires qu'un Ministère mcomplet, contìnue à jouir d'une tranquil-lité matérielle vraiment remarquable; à aucune epoque il ne s'y est mème commis moina de délits dans l'ordxe commuti.
Il est certain que si le parti dominant peut continuer à y maintenir cet état de cboses et mener à bonne fin son oeuvre de la Constìtutìon, il n'en deviendra que plus difficile de s'entendre sur les moyens de la briser, tout au moins de preter à ceux-ci qnelque apparence de légalité.
Le Ministère Gioberti vieni à Turìn de disBoudre la seconde chambre, n'ayant sans doute pas trouvé que sa composition actuelle lui ofixait assoz de garanties; et se flattant que cet appel au pays y ramènera des éléments plus démocratiques et par conséquent tout disposés à soutenir son programmai
Le Marquis Pareto, dont j'ai en occasion de parler plus baut, n'ayant pas cru devoìr adbérer aux principes qui y soni développés, vient de donner sa démission. L'on m'écrit de Rome, sous la date du 8 courant, qu'il sera remplacé près du Saint-*-Siège par un Corate Martini, que je ne connais pas du tout.