Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <69>
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Una fonte diplomatica, ecc. 69
par l'cloignemcnt du chef de TÉgliso de ses États, ont d'abord voulu à ce Bujet se eoncerter; et en aupposant de lcur part, ce dout on ne aaurait douter, la meillcure volonté et une par faite cntente,encore leurs Communications avaient-elles des distances à franchir; et voilà ce qui explique suffisaniment pourquoi le résultat n'en est pas encore connu.
L état des choses est donc demeuré ici à-peu-près ce qu'il y était dans le principe, e cst-à-dire fort-confus, fort-embrouiUé, et ayant méme perdu presane toutes les chances qu'il olirait alors de pouvoir s'améliorer par lui-rnéine, si l'on avait jugé à-propoB de se piacer sur le terrain de la conciliation, et de moins prèter ToreiUe aux conseils intéressés des promoteurs de la mémorable résolution du 24 novembre, qui pour conserver tout le mérite de leur oeuvre, paraissent vouloir seuls la conduire à cotte fin qu'ils ont cu en vue.
C'est ainsi que, sous le pretexte de rendre au Pontife cette indépendance tempo* relle, indispensablc, diton, au libre exercice de son autorità"spirituelle, l'on pourrait fort-bien le piacer dans une dépendance de fait plus nuisible qu'utile aux vrais inté-réts de la religion.
Cette dernière observation ne m'appartient du reste pas en propre, mais je l'ai entendu faire autour de moi par des personnes dont le devoùement au Saint-Sicge est notoire, et n'ayant jamala cède à l'entrainement de ces idées nouvelles qui ten-draient à le dépouiller de sa puissance temporeUe, en s'appuy ant sur cette parole du Divin Maitre: Mori royaume n*est pas de ce monde.
Quoiqu'il en soit, l'on a pu, ces jours derniérs, remarquer qu'un auguste person-nage laissait assez visiblement pcrcer sa mauvaise humeur et son découragement; l'on va méme jusqu'à dire que dans l'abandon d'un entretien intime,*il s'était exprimé en termes peu bienveillants pour la diplomatie en general.
Il se pourrait effectivement bien que le temps des illusions fùt passe, illusions que l'on a cependant avec adresse cherché à prolonger autant que possible, et que ce méme personnage ait enfin du se rendre à l'évidence des faits, et se convaincre par son propre jugement de la gravite de sa situation, cornine de l'impossibilité où desor-mais il se trouve d'en sortir sans l'appui du dehors. Or cet appai, qui ne peut ètre autre que l'emploi de la force, est-il bien fait pour scellcr entre lui et ses sujets une réconciliation sincère et durable? L'bistoire, si méme nous ne consultons que celle de notre temps, dit que non; et de là cette disposition d'esprit que je signalais tout à rheure, disposition dont il serait d'ailleurs assez difficile de se défendre, la situation fùt-elle méme moins compliquée.
Il ne faut pas non plus se dissimuler que, si matériellement nous avons conserve la liberté de nos mouvements, quoique cntouré des précautionsles plus soupennneuses, et que personne ne puisse franchir l'enceintc des lieux que nous habitons sans avoir été aoumis à un examen rigoureux, nous ne somme cepedant pas à l'abri d'une espèce de contrainte morale; et corame celai [qui (nous [recoit à ses foyers ne nous perd pour ainsi dire jamaia de vue, et semble surveiller chacun de nos pas, l'on pourrait se mé-prendre "sur le caractère de son rfile et voir plutòt en lui une manière de gedlier qu'un hòte délicat et génércux.
En résumé, Monsieur le Ministre, le spectacle que j'ai sous Ics yeux ne me parait pas étre celui de cette grandeur et de cette dignité qui pouvent s'attacher à l'ceil; c'est plut6t celui dea petite interéta; des combinaisons fitroites, sanB aucune entente des grandes affairca; des calcula de l'ambition personnclle; aucun de ces nobles inatincta ani font taire devant la grand voix du pays toutes les considérations particulières: