Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <78>
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Alberto M. Ghisalberti
Cotte détcrmination a donne lieti a une iiouvellc comninnication da Gouvcrnc-raent de Rome* quc Votrc Excellcnoe trouvera, sons ce pli, en originai et traduclion J); jc crois devoir, à cause des détails asacz eurieux qu'elle rcnfermc, y joindre un extrait-traduction de la lettre quc m'a écritc M. Magrini, en me ir ansine ttant le documeut en question.2)
Si cette espcce de défection enlève aux hommes éclairés, et véritablement dé-voué9 an Souvcrain-Ponlife, le falble espoir, qu'ils avaicnt conserve jusqu'ici, de le voir rentrer dans ses États sans l'appui d'une force étrangère, elle devient au contraire un sujet de satisfaction pour ceux qui, dès le principe des difficultés actuelles, ont repoussé tonte idée de transaction, et n'ont va de solution possible à la grave question, maintenaut pcndante, que dans l'intervention, de quelque coté qu'elle Vienne; si bien que l'autre jour un liaut dignitaire de l'Église n'hésitait pas à me dire que, pour son compte, il accepterait meme celle du grand Ture!
Sons l'empire de pareilles dispositions, Yotre Excellence se figurerà sans peine, avec quelle fiévreuse impatience était attendu dans mon voisinage, le comte Maurice Esterhazy, le nouvel envoyé d'Autriche près du Saint-Siège, et qui se trouvant déjà à Naples, ne doit pas tarder à arriver parmi nous.
Ce diplomate tient, dit-on, dans son portefeuille les destinées de l'Italie, et celles des Etats romains en particulier: assurément autant que. personne je désire le succès de son oeuvre ne fùt-ce que pour quitter ces tristes lieux, où nous subissons à-peu-près toutes les conditions d'un exil, moins cependant l'intérèt qui s'attaché ordinairement aux proscrits; mais je crains bien que le compte des affaires italiennes, regie par le cabinet de Vienne, ne reste un compte ouvert à tous les ressentiments populaires; cornine je crains également qu'un auguste personnage, faisant verser le sang de ses snjets par des soldats autrichiens, ne puisse gucre à l'avenir compter sur une affection sincère et durable de lem* part.
Ce sera aussi un fait assez eurieux, puisque l'on prétend que l'ceuvre en question doit étre commune, que de voir les Francais, eux qui ont proclamò avec tant d'éclat le principe des nationalités, s'associer à ces mèmes soldats pour chcrcher à l'étouffer en Italie, détruisant amai de Ieurs propres mains le pea d'influence qu'il leur reste encore aa-delà des Alpcs; car les agcnts diplomatiques de la France y sont rédnits à un état de nullité qui ne peut meme s'expliquer que par la condition précaire dans laquelle se tronve aujourd'hui le gouvernement de leur propre pays.
XVI. Ifo 33g. Molo-de-Gacte, le 9 Février 1849
(Voie de Naples et de Marseillc). Monsieur le Ministre,
J'ai honneur de piacer sous vos yeux un extrait-traduction de la lettre, en date dn 6 courcnt, dans laquelle M. Magrini me rend compte de ce qui s'est passe a Rome, à l'oceasion de l'ouverture de l'assemblée constituante, ouverture qui a cu Iien lundi dernier, 5 de ce moia.3)
) Nota P. R. 127 del 1 febbraio del Muzzarelli. Ved. Monitoro del 1 febbraio.
**) Lettera del 3 febbraio.
3) La lettera è acclusa in traduzione parziale;