Rassegna storica del Risorgimento

Una fonte diplomatica ecc. 79
J attenda par l'ordinaire de dcmain le discours qn*a prononcé, dans cotte clr-constance, le Ministre de l'Intérieur, avocat Armellini, discours gai paraìt avoir pro-duit une si grande impressioni et aussitòt que la traduction en aura été achevée, je la transmettrai à Votre Excellence.
Monsieur Armellini, né à Rome mème, était, avant le règne du pape actucl, un dea membres les plus distingués du barreau de cette capitale, et y comptait une nombxeuse clientelle.
Depuis, il a d'abord fait partir, en qualité de Conservateur (adjoint), de la nou- velie municipali té romanici les suflrages de scs concitoyens l'ont ensuite appelé à la seconde chambre, et il en était memore, lorsque la Junte suprème d'État lui a coilfié le département de rintérieur,
Monsieur Armellini appartieni au parti democratiche et mème sous le dernier pontificat, où tonte tendance libérale, si modérée qu'elle fut, était réputée crime, ce jurisconsulte a toujoura professe hautement ses opinione, mais toutefois sana chercher à les faire préveloir par des coupables menées: il n'est donc aujourxl'hui que conse­guenti e est d ailleurs un honune d orare, et les énergiques mesures qu'il a prises pour le maintenir depuis son entrée aux affaires, le prouvent suffisamment.
Le comte Maurice Esterhazy, vers lequel tous les regards étaient tournés dans mon voisinage, est enfin arrivé; dejà ce diplomate, aussi distingue, dit-on, par ses ta­lenta que ses manières, a presente ses lettres de créance, en qualité d'envoyé extraordi-naire chargé d'une mission speciale, cependant il parait que,pour le moment, ses instruc-tions ne l'autorisent pas, quant à la grave question de l'intervention, à prendre aucun engagement définitif: circonstance ou plutòt réserve fort-sage, mais qui nécessaire-ment doit contrarier heancoup ceux qui, peut-ètre un peu légèrement, avaient promis à un auguste personage un concours immédiat.
xvn.
N 339. Molcde-Qaete, le dimanche 11 Février 1849
(Voie de Gènes). Monsieur le Ministre,
Quoiquc le fait mentionné dans la lettre de M. Magrini, jointe à mon dernier rapport, da prince de Canino, criant, après avoir repondu à l'appel de son nom: Vive la République 1 sans trouver d'imita teurs, ni panni ses collfegues, ni panni les nom-breux spectateurs des tribunes, pouvait faire supposer que les tendances en faveur de cette forme de gouvernement se trouvassent en minorité, soit dans l'Assemblée mème, soit dans le public, il était cependant toujoura à craindre que la pression du rjehors, dont le principal centre d'action siège aLivourne, y recevant son mot d'ordre de Paris, ne parvint à changer ces bonnes dispositàons, soit en menacant les plus timides dn poignard des sicaires, soit en usant vig-à-vis des autres de moyens dont Tempio-i ré-pugne peu à des hommes qui, depuis longtcmps, ne comptent plus avec leur conscience.
Il était d'autant plus permis de nourrir une telle crainte que ce comité livour-nais, instrument si actìf des volontéB du grand agitateur rèpublicain Mazzini avait envoyé à Rome ses agente les plus habiles, les plus doués de cette fatale éloquence révolntionnaire propre à enfi amine?, et i séduire une multitude ordinairement si crè­dule et peu familiarisé avec toutes les subtilltés du langage.