Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <85>
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Una fonte diplomatica, ecc. 85
XXI.
N 343. MoIo-de-Gaète, le 24 Février 1849.
(Bateau-poste. voie de Marscillc). Monsieur le Ministre,
La combinaison que l'on attribue - à tort ou à raison, car il est difficile de lever complètement le voile qui, ordinairetnent, couvre ces sortes d'affaires à mon hono-rable collègue de Russie; combinaison au succès de laquelle un auguste personnage aurait prète l'appai de son autorità religieuse, et dont l'instrument agissant aurait été le Ministre Toscan accrédito près du Saint-Siègc, vien t, et quoi qu'il en soit, d'attein-dre complètement son but, puisque son Altesse Royale le Grand-Due de Toscane, accompagné de toute sa famille, est arzivé avanthier matin à Gaete, et, après y avoir passe quelques beures, il s'est renduici et a pris ses logcments dans la méme auberge où j'occupe un appartement que ses modestes dimensions m'ont perinis de conserver; car si j'avais dù, le ceder, je me serais vu dans l'alternative ou de me rétirer à Naples, ou d'alter demander l'hospitalité à un de ces pècheurs dont les cbétives h abita tions bordent les rivages. Nous avions donc été mal informés, lorsque l'on nous avait. dans le principe, assuré que l'illustre fugitif était alle à Malte se piacer aous la protection anglaise. Il n*avait pas alors quitte le petit port toscan de San Stefano, situé, je crois, dans les eaux du canal de Piombino; et c'est de là que, cédant à une pressante invitation de son auguste beau-frère, le Roi de Naples, il s'est rendu ici à bord du bateauàvapeur anglais le Bouldogue.
L'on ignore encore si son Altesse Royale, imitant en cela l'exemple donne par Sa Sainteté, inviterà le Corps diplomatique de Florence à venir la réjoindre sur cette terre étrangère; mais si c'est le cas, je ne sais pas trop alors comment nos nouveaux com-pagnons d'exil pourront se loger, vu que tout ce qu'il y avait d'appartements dispo-nibles, soit à Gaète, soit à Molo-de-Gaètc, est maintenant ocenpé.
Voilà donc aujourd'hui, et par suite de l'éloignement de ses deux Souverains lé-gitimes, l'Italie Centrale tombée entièrement entre les mains de meneurs exaltfs du parti republicain: ceux-ci ont actuellement le champ parfaitement libre pour achever de ruiner la cause de l'Indépendance et pour rendre à l'Autricbe cette influence qu'elle avait pu croire un instant perdue sans retour.
Il seiuble en vérité que dominée par le genie de la fa ialite, cette pauvre belle Italie* cette terre tant favorisée, soit destinée à laisser toujours échapper les occasions de reconstituer sa nationalité; mais ausai c'est que celleci ne saurait Stare que le prix de longs efforts, de généreux sacrifìces; et se devoir peut-ètre moins a la force qu'à la prudence et à la sagesse.1)
à Son, Emihenco le Cardinal Àntonelli et si foceasion s*en présente, au Saint Pére Lui méme, la sympathie que S. M. ne cesso d'avoir pour- Sa Sainteté et lo vif intére! qne le Boi porte constammo ni., a tout ce qui la concerne, cornine aussi les voeux bien sincères que Sa Majesté forme pour l'hcurcux rétabliascment de Son autorità LSgitàìtm et le retour de J'ordrc dàna les Etata Romaìns.. L'Antonclli restituiva la lettera il 30 marzo esprimendo la soddisfazione del Pontefice per i costanti e generosi sentimenti del Re e per il vivo interessamento che prende alla giusta sua causa.
') Questa lettera è stata già pubblicata in A. M. GHISALUEOEI, Giuseppe Mon­tanelli, ecc. cit, pp. 313-315.