Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <87>
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Una fonte diplomatica, ecc. 87
XXIII,
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N 345. Molo-de-Gaete, le 28 Février 1849.
(Voie de MarseìHe). Monsieur le Ministrai
Cornale tout Gouvernement, ainsi que celai actuel de Rome, sorti de Temente, doit, s'il ne vent pas courir à nne perte certame, demeurer fidèle à son principe et par conséquent s'cngagcr de plus en plus dans les voies révolutionnaires, surtout en pré-eence de l'impérieux besoin de se créer des ressonrces pécuniaires, il fallait s'attendre, et il ne fant pas aujourd'bui, me paraìtil, s'étonner de voir la prétcndae République Romaine s'emparer d une main des bien du clergé, et en mème temps étendre l'autre sur les dépòts d'argent que ce clergé, suivant les règles qui, à cet égard lui sont prescri-tes, avait confiés à des établissements publics, on à des particuliers.
Cette doublé spoliation ayant dù cependant, avant de rccevoir la forme de décrets, ètre sonmise aux deliberations de l'Assemblée Constituante, l'autorité pontificale,rendue attentivc par cette circonstance, a, de son coté, profité de l'intervalle, pour rediger et adresser au Corps diploma ti que, comme probablement à ses représentants à l'étranger, la notecirculairc que Votre Excellence trou vera ci-jointe en originai et tra-duction; note que l'on ne saurait sana doute blamer sous le rapport du fond; mais à laquelle il serait pent-etre permis de reprocher une violence d'expressions, tonjonra condamnable, mais plus encore lorsqn'un tei document émane d'un ponvoìr religìeux, défendant des intérSts non pnrement spirituels, mais plutót temporels, et au nom de Cerai qui, dans son divin langage, a dit: Mon Royaume ri'est pas de ce monde.
Je vous transmets anssi, Monsieur le Ministre, une copietraduction du déeret qui déclare les biens ecclésiastiques propriétés de l'Età t; en originai et traduction la circulaire du Ministre des Affaires étrangères Rusconi, au sujet de l'occupation de la ville de Ferrare par un corps autrichien sous les ordres da General Haynau; et finalement, mais en traduction senlement, une proclamation à tona les peuples de la Péninsule italique motivéo par le mème évènement.
Il paratt tontefois que cette ocenpation, et comme je l'avais justement suppose, dans mon dernier rapport, n'était que momentanee; qu'il ne s'agissait que d'une réparation, et que déjà les tronpes cbargées de 1 obtenir ont rcpassé le Pò; mais les conditions en ont été fortdures, puisque les Ferrarais, malgré leur état d'épuisement, ont dù payer une contribntion extraordinaire de plus de deux cent mille écus romains (soit environ cinq cent mille florins conrants des Pays Bas) et laisser emmener en otages six de leurs plus notables citoyens.
En ne considérant maintenant cet acte violent de représailles qu'au sixnple point de vue de ses conséquences morales, il faut peut-étre le regretter, parce qu'il ne contribuera qu'à irriter davantage les popola tions, qu'à fournir an Gouverne­ment de Rome un argument de plus pour multiplier ses mesures arbitraires dans Via-térèt pretenda de la défense da pays et qu'il rendra, me semble-t-il, tonjoursplua dif­ficile le concours, cependant indispensable, de la France dans la sérìeuse question de l'istervention; question bien loin Tetre débrouillé encore, comme l'on s'en était tou-tefoia déjà natte dans mon voi sin a gè. *)
(continuo)
i') Acclusi: Copia della protesta Antonclli del 19 febbraio e della Fua trad. fran­cese, trad, del proclama ai Popoli della Penisola del 22 febbraio, del decreto del 21, del tetto e della trad. dell ì circolare Rusconi del 21 febbraio.