Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
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1948
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Una fìnte dipltmiaiìcà, ecc. IÌ>3
matière, et sur l'ensemble de la question si compliquée qui s'y f attaché, vont s'ouvrir, soit a Gaete méme, soit 5 Napics, entre lés représentarita dts qùàtre puissances catholiques, dont le cardinal Antonelli, pro-sccrétaire-d'État, k reclame l'assistànce activc dàns sa notecirculaire du 18 Février dernier. *7
Sur est-il que Monsieur le dnc d'Hàrcouf t, Ambassadéur de Frànce, a rècu tòùt réccmment de Paris des dépéches concues dans ce sens, et qu'il s"ést, il y a tròia jours, renda de sa per sonné à Naplès pour s*y trouver à l'arrivéé du bateau-à-vàpéur qui doit lui àpportef les instrùctìòns détaillées qué lui annonce Monsieur Drouyn de Lhuys'.
Àvec les tendànces réactionnàires qui nialheureus'enient contìnUént à donun'er dans mon voisinage, et àù milieu de l'atmosphère pàssionnéè dans laquelle fon continue également à y vivre, jè ne suis pas conVain'cù qu'e ce projèt de cònférences y Zécoìve un acctteH bién favorable, pàrce qùe Toh y craint, et avéc raison, què" de son resultai pratìque il ne surgissc quclque transactiòn, réalisant la pensée, cctté fóis fortraisonnàblc, formulée par Monsieur de Laniartme, dans là' séance de 1*Assemblée Nationale du 8 courant; c*est--diré, un arrangement laissant, d'un coté, au peùple romain, dans son regime municìpal et temporel, toute là liberto qui lui convient, et de Vanire, exigeant que l'on conserve au pontife ces garanties d'indépendance et de dìgnité nécessaires à tous lés peuples dont il est le chef spirituel.
Or c'est que précisément, et dàns l'ordre d'idées que l'on poursuit près de moi, l'on voudrait ne rien leur accorder du tout à ces Romains et les replacer tout bonne-ment sous le regime àbsolu tei qu'il éxistait au tèmps du défunt pape Grégoire-Seize : tuvre qne la force brutale petit sans doute nccomplir, mais qu'elle seule aussi peut soutenir, et cornine à la longue les ressorts de catte force, subissant la loi commune, finirai ent par s'usar, 3 en résulterait nécessairement un retour à des désordres plus déplo-rables encore que ceux dont l'Italie centrale nous offre aùjourd'Imi le triste spectacle.
L'on va méme jusqu'à prétendre que, dans un de ces instante d'abandon, bien rares ebez les hommes soupeonneux et méfiants du midi, l'on a avoùé que ce n'était qn'à contre-cceur que l'on avait invoqué l'assistànce de la France, et qu'on aurait accepté avec empressement son refus de se meler à l'affaire, sous la condition toute -fois de laisser Iibrement agir les tròia àutres puissances, qui sé seraient, à ce qu'il parait, montrées plus coulantes à l'égard du système retrograde en si grande fàveur auprès da SacreCollège.
Et cependant ne vaùdraìt-il pas irìieux, une nonne fois pour toutes, bandir de nói dictiorniaires politiques ce* mots réaction et proscription? car, en definitive, où conduit leur application? Précisément à ce qui arrive aujouxd'hui dans lés* États pontificaux, c'est-à-dire, que les Iibéraux, après y avoir été emprisonnés, persécutés, proscrits par le Gonvernement ccclésiaBtiqiie, emprisonnent, perséentent et proscri-vent a leur tour les membres du clergé qui se montrent hostiles au nouvel ordre de choses; tout comme noùs ne manquerons pas de voir ceux-ci rentier dans là mémè voie, lorsque la force des armés leur aura rcndu l'exercice de leur ancienne et si arbi-tra ir e autorité.
Ne serait-fl donc pas préférable de sortir enfin de ce ccrcle vicieux de se ten-àxe cordi alcment la ma in, de jeter le voile de l'oubli sur le passe et de marcher d'un commuti accord vera ces destinées nouvelles que la Providence, dans l'ordre de Ses desscins, semble aujourd'hui préparer nos vieillos spciétés?
i) Ved. in proposito A. CAPOCBASSI, La conferenza di Gatta del 1849 e Antonio Rosmini, Roma, Proja, 1941.