Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
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198 Alberto M. Ghìsalberd
XXXI.
N. 355. Molo-de Gacte, le 20 Avidi 1849
(Voic de Naples et de Maracillc). Monsieur le Ministre,
Monsieur Gioberti, qui, dans aon court passagc aux affaircs, a révélé dea talenta que Bea adversaircs, ili méme aes amia ne lui suppoaaient pas, ceux d un véritable homme d'État, a cependant commis, au début de aon miniatele, une grave faute, ou, ai l'on veut, une grave erreur, dont le Piéniont d'abord, et enauite la cause de l'Inde* pendance Italienne porteront long-tempa la peine; à moina que la Providence, dans l'ordre de Ses desseina, et par un de ces coups imprévus, et dont le secret Lui est réservé, ne Vienne déjoucr toutea les prévisiona auxquellea il est aujord'hui raisonnablement permis de Be livrer.
En effet, que Monsieur Gioberti, aussitòt après sa nomination de Président du Conseil, ait diasous la seconde Chambre du parlement piémontais, et fait appel au paya pour écarter de cette Chambre ceux de aes membres qui lui étaient décidément hostiles, ce n'était, en agiaaant de la aorte, que poscr un acte bien naturcllement indiqué, et qui découlait de la necessité de frayer à ses sages vues politiquea une voie plus facile; mais qu'il ait en mime temps cherché à faire trìompher dans les nouvelles éleclions l'élément democratique, voilà prècisément par où cet écrivain remarquable, ce publiciate distingue a péché; car c'ètait tout à la foia rcndrc l'ajournement de la guerre impossible, et fortifier contre lui le parti des Mazzinicns.
Sana compter qu'il avait déjà à lutter contre les tendances belliqueuses bien. prononeées du Roi CharlesAlbert, qui, n'ayant jamais pardonné aux Autrichiena les humiliations personncllcs auxquelles il avait été en butte de la pari de .ceuxci après les évènements de 1821, leur avait juré une haine mortelle, une baine tonte italienne, et qui pax conséquent ne pouvait s'éteindre que dans le sang.
Et si à cet égard j'avais conserve le moindre doute, il serait compiè tement leve par les nombreux témoignages que j'en ai trouvés dans la correspondance politique de feumon beau-père, ambassadeur de Franco, pendant plus de neuf ans, à la cour de Turba; correspondance dont il m'a fait légataire et qui contien t méme sur ce prince et son caractère des détails auxquels lea circonstances actuelles sont venues prcter un nouvel intérét.
Je n en respecte d'ailleurs pas Twoìno profondément sa noble infortune, et je n'en renda pas moins un hommage éclatant à la brillante mais inutile valeur, déployée tout récemment par lui dans les champs de Novare, y cherchant visiblement cette mort des braves dont la faveur lui a été refusée.
H serait au reste superflu que je m'étendisac davantage sur ce triste sujet; car déjà l'esprit pénétrant de Yotre Excellcnce aura au à traverà la polémique ardente des journaux démèler les véritables causes des déaastres qui sont venus fondre sur lo Piémont ruiner ses finances, naguère si florissantes, en un mot, chauger tout l'ensemble des affaire italiennea.
L'heurc suprème, comme je l'ai déja exprimé dans un do mes précédents rapporta, avait sonno pour l'Italie; déaormais, et sui vani, l'ordre des probabilitéa, pour long temps ce pays doit se résigner à porte* dea nouvelles chaines; cependant, quo l'on ne a'y trompe pas, le sentimont de son indépendance continuerà h y vivre au fond des ccenrs, et par cela méme qu'il se verrà plus comprime, il y grondira en intensi té jusqu'au jour marqué par la Providence où il pourra se développer de nouveau, ficlairé par l'expérience de aes fautes; fautes qu'il expic ai cruellemcnt à Pheuxe qu'il est.