Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <200>
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Alberto M. Ghisalberti
XXXII.
N. 356. Molo-de Gaè'te, le 28 Avrìl 1849
(Voie de Gèncs). Monsieur le Ministre,
Le Gonvernement frangais, paralysé jusqu'ici, d'après son propre témoignagc, dans son action cxtérieurc, par sca luttes journaliòrea contre ce parti, qui, en France, s'attaquc aux bases mémes de la société, avait, dcpuis quclques moia surtout, pris, dans les affaires italiennes, une attitudc si inccrtainc, si irrésoluc, que, de sa part, elle èqui vai ai t presqnc à un aveu d'impuissancc h pouvoir s'cn mélcr plus activement.
Si cette situation, qui affectait déjà gravement les intére ts francais au-delà des Alpcs, avant que l'épéc victoricuse da feld-maréchal Radetzky n'eùt rèsola en faveur de l'Autrichc la question qui s'agitait de nouveau les armes à la niain sur les bords da Tessin; après l'événcment de Novarre (sic), il fallait d'une manière ou de l'autre cherchcr à en sortir, sous peine, dans le cas contraile, de voir bientót l'influence autrichicnne ressaisir tout le terrain qu'clle avait perda en 1847 et 1848, et s'étendre, camme depais 1815 jusqu'à l'événement de Pie-Neuf, des plaines du Piémont au détroit de Messine.
Ce résultat était inévitable et le cabinet de Vienne y marchait résolument, sans méme couvrir ce dessein d'une réserve qu'il eùt peut-c tre observé davantage au temps où sa direction était exclusivement confiée à l'habilc et puissant ministre que les évé-nements de l'année dernière ont entrainé avec eux, et qui se trouve aujourd'hui en Angle terre. C'était bien là ausai le vceu que formai t le parti retrograde, qui ne cachait pas son espoir de voir renaitre les beaux joura de cette compreasion dont il avait le monopole, et qui tout en ayant l'air, dans un intérct social, de s'apitoyer sur les dif-ficultés intéricures que la répnblique rouge suscitai t au Gouvernement francais, s'en réjouissait cepcndant au fond, parco qu'il les considérait conune un obstacle propre à empècher l'intervention directe de ce gouvernement dans la restauration italienne et plus particulièrement dans celle de l'autorité pontificale, que l'on voulait réédifier sor les débris du sta tu t fond amen tal.
Arrivée à ce point extretne, il s'agissait donc pour la France, se sentant d'ailleurs plus forte chez elle, de prendre une détermination quelque pcu vigourcuse, ou de se condamner au róle humiliant d'assister, en simple spectatrice, au triomphe de l'Au-triche, et au retrait sucecssif d'insti tutions, accordées bien plus à la crainte qu'a des convictions sincèrcs.
Je ne scrais pas non plus, et d'après certains renseignements, cloigné de croire, que la présence de Monsieur Gioberti à Paris n'ait contribué à mettre un terme aux bésitations du cabinet et è lui faire prendre le seni parti qui pouvait sauvegarder l'influence franchine en Italie et lui rendre Ics sympathies da parti constitutionncl, dans les rangs duquel figuront presque toas les hommes d'elite de oe pays.
Voilà da moinB cornine j'entends expliquer autour de moi l'éxpédition de Civi­tavecchia; cxpfidition quo Monsieur le due d'ilarcourt, car plusieurs fois il m'en a parie, peut avoir conscilléc, mais dont le départ a 6t6 décide si brosquement, que déjà elle était en vue dea cOtea romainos avant qu'il n'eùt reco, ici aucuno Information offi-ciclle à cet égard. Et quoique l'on affectàt de se plaindre dans mon voisinage de ce que l'on y appclait les lenteoza ou les entraves do Paris, il était cependant facile de lire jur beaucoup de visages bien plus de raécontentemcnt que de aatisfaction, que cet