Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <205>
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Una fonte diplomatica, ecc. 205
assurément personne ne serait plus dignc de sa couronne qne l'excellent prince qui vient de quitter ce modeste hotel pour se rendre à Naples. Mais ri, dans tous les temps, la noble tàche de diriger les affaires humaines a exigé, pour la bien remplir, de plus hautes qualités> c'cst surtout à notre epoque de transition qu'ellc reclame une grande iermcté de caractère, et qu'elle demande du courage personnel pour savoir au besoin prendre une résolution énergique ou entrainer ceux qui reculeraient devant le clanger. Or l'auguste voyageur à qui je me permets de faire ici allusion est complètcment déshérité de l'une et de l'autre; et quant à ses conscillers, panni lesquels l'on compte sane aucun doute des hommes de talent, ils sont tout aussi pusilla-nimes; à l'exception cependant d'un seul, mais qui par cela ménte est, je croia, peu écouté, le brave general de Laugier, vieux et noble débris des armées d'Italie au temps des gran des guerres, et qui, l'autre jour, pleurait devant moi de désespoir de n avoir pu décider son prince à retournerlui-méme en Toscane, aulieu d'y envoyer un commissaire extraordiuaire dans la personne du comte Serristorz: car, à l'exception de Livourne, me disait ce mème officier, il n'y a qu'un cri, qu'un voeu panni les popu-lations toscancs pour le retour de leur souverain bien-aimé; elles l'eussent porte depuis le point de son débarquement jusque dans sa capitale; sa présence eùt encouragé les plus timides et bien plus contribué que. celle d'un alter ego à consolider le retour à l'autori té légitime; mais, ou je me trompe fort, ou voua verrez qu'il ne reviendra à Florence que sous la protection d'une garnison étrangère; et si ce sont des Àutricbiens, tenez pour certain que l'on n'aura rien fait dans l'intérét du réta-blissement d'une trancpiillité stable en Toscane.
Cette manière d'apprécier la situation est du reste assez conforme au jugement qu'en porte lui-mème mon correspondant de Florence, dont je transmeta sous ce pli, et en copie, la dentière et intéressante lettre à Votre ExceUence.
Je crois aussi que son projet d'écbange de troupes entre les gouvernements piémontais et toscan serait d'une application pratique très-utile à ce dernier, puisqu'il remplirait le triple objet qu'il doit avoir maintenant principalement en vue, celui d'abord de se fonner une force armée capable de tenir le pays en respect, ensuite d'en posseder une dans ce moment pour replacer ce pays dans ses conditions régulières, et nnalement d'enlever aux révolutionnaires leur principal prétextc pour, plus taxd, Tecommencer leur oeuvre de bouleversement.
Je place aussi sous les yeux de Votre ExceUence la communication qui nous a été adressée par notre coOègue de Toscane, Monsieur le commandeur Bargagli, fai-sani les fonctions de Ministre des affai tea étrangères de Monseigneur le Grand-Due, au su jet de la nomination du commissaire extraordinaire, à qui Son Allesse Impe­riale et Royale a era devoir provisoirement confier la direction des affaires du pays.l)
Postscriptum, - Nos communications avec Rome continuant à étre interrom-puca, je n'ai plus, depuis le 1** du courant, recu aucun rapport de M. Magrini, et tout le reste de ma correspondancc, ainsi que mes gazett.es, me manquent égalemcnt. D'un autre coté, le langage, tanto t conttadictoire, tanto t obscur, que tiennent les agents francai n'est guère propre non plus à écloircir la question. Le seni fait certain c'est que depuis leur éebec, échec dont l'on cherche aujourd'lmi à diminuer l'importance, le corpi expéditfamnaire est demeuré immobile dans ses quartierB a Palo, ou il parait
i) La lettera senza il poscritto e stata già pubblicata in A, M. GHISAUBERTI, Giuseppe Montanelli eco. cit pp. 316-318.
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