Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
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206 Alberto M. Ghisalberd
mème cpie le générai-en-chef a été assez sé ricuserei e ut mal ade. Quant au roi de Naplea, il doit avoir prìs position à Albano, a cinq lieues de Rome, d'oli il se concetterà sans abate avec Monsieur Oudiiiot pour une attaqoe genitale. En résumé, et pour autant qu'il me soìt pcrmis d'en juger, l'opera tion me semble condrite avec un défuut d'ensemble e t mie incotiércnce dans ses dispositions. qui, sana en compromottre le résultat final, soni cepcndant de nature à le rctarder comme à le faire payer plus cher. H est vrai que l'enfchousiasme, si facile a naitre enez Ics populations du midi, se réfroidit de mème et qu'il en pourrait ainsi résulter une ré action intéri cure, dont la conséquencc, bìen déairablc sous tous les rapporta, serait d'ouvrir Ics portcs de Rome aux Fra ucaia et aux Napoli tains. *)
XXXVI.
N 362. Molo-de-Gaete, le 10 Mai 1849.
(Voie de Tsaples et de Marseille).
Monsieur le Miniatre, ,
Notre consul-géncxal a Naples, Monsieur le commandeur Meuricoffre, venant de m'informer que le bateao-à-vapeur. La ville de Marseille, qui devait emporter mes dépèches n03 360 et 361, avait retardé son départ de vingt-quatre heures, j'en pronte pour transmettre à Yotxe Excellence l'extrait- traduction d'une lettre que m'a écrite, sous la date du 7 courant,Monsieur Arata, et qne j'ai rectie hier par voie de mer.
Quoique Monsieur le Due d'Harcourt ait laissé le general Oudinot encore assez souflrant des suites d'une espèce de fluxion de poitrinc, dont il avait été atteint peu après son débarquement, il parait qu'aujourd'hui mème il veut diriger une nouveHè attaqoe contre Rome, ayant pour bat principal de s'emparer de quclque point élevé, d"où il pourrait avec efficacité menacer la ville d'un bombardement.
Ainsi tandis qu'en 1798 Ics Républicains frangais sous les ordres, je crois, du general Berthier, depuis prince de Neuchàtcl, a*èmparaient de la capitale du monde chré-tien pour en exiler son venerarne pontife et y élever une nouvellc républìque romaine EUT les débrìs dn gòuvernement pontificai, ceux, àu contraire, de 1849, agissant éga-lement militairement, y viennent pour rétablir ce mème gòuvernement, et y renverser un regime en tout conforme à celui qui régit aujourd'hui la France, et tirant, comme ce dernier, son origine du sufirage universelll
En véri té, tèrsane l'histoixe d*une nation, dans le court espàce de cinquante ans, et c*est un point dans la vie des peuples, offre de tels centraste, ne serait-on pas autorisé à douter de son evenir et à croirc qn'elle touche à ce moment fatai que la Providence, dona l'ordre de Ses desseins, marque pour la fin d'un empire?
Sur cst-il qu'il y a là matièrc aux plus serieuses réflexions, aux plus graves en-seignemenls; mais au milieu de l'entraincmcnt des passiona politiques, qui fait les une? qui pronte des antres? Au moina j'ai la triste certi tu de que ce n'est pas autour de moi, et Fon est mème parvenu a tellement aigrir un auguste personnage, à dominer ses instincta genéreux, que non-seulement il se refuso a tonte transaction, mais mème a poser quelque garante; si bien quo la trance, pour autant que mes mfórmatìons
*)' Accluse : copia delie lett. da Firenze del 30 oprile ; copia delle lèttere del Bor-gagli del 3.