Rassegna storica del Risorgimento
1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
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208 Alberto M. Ghlsalbcrti
Il faut au moina espérer que leurs galeries, qui renfcrment tant de chefs-d'ceuvre dea plus grands maitrcs de l'école itulienne, auront été respectéea; car ce serait-là un de ces actes dont tonte l'Europe artistique aurait droit de demander compte à ses auteurs.
Enfia l'on va jusqu'à soutenir que de vastes amas de poudre ont été disposés sous les gìgantesques piffera qui soutiennent la coupole de SaintPietre, et que si la République doit succomber aux attaques de ses enucmis, c'est sous les ruincs du chef-d'oeuvre de Michel-Ange que le triumvirat veut monumentalement s'ensevelir.
Tout cela, Monsieur le Ministre, me semole porter plus ou moina le cachet de l'exagération, et appartenir davautage, j'aime du moins à l'cspérer, au domaine d'ima-ginations effrayées ou fiévreuses qu'à cclui de la réalité.
Je ne serais pas racme trop éloigné d'admettre, en ramenant les eboses au bon sens pratique, et d'après certains indices et certains mouvements diplomatiques, qu'aus-sitót qu'i.1 aura été échangé avec les Francala le nombre de coups de canon nécessaire pour satisfaire aux couvcnances militaires réciproques, une capitulation dont les bases sont déjà arrètées, et dont ils se porteraicnt garante, ne Vienne mettre un terme à l'efFusion du sang, et poser en mème temps de salutaires limites à cette ardeur réac-tionnaire par laquelle on se laisse plus que jamais entrainer dans mon voisinage; allant jusqu'à dire que les véritables coupables ne sont pas les Mazzini, les Sterbini, les Guerrazzi etc, mais bien les hommes modérés, les partisans des institutions conati tutionnclles, et que ce sont ceux-là que la glaive de la loi devrait atteindre: ce doublé titre ma place est alors aussi marquée panni les accusés.
xxxvn.
N 364. MoIo-de-Gaete, le 20 Mai 1849.
(Bateau-poste, voie de Marseille). Monsieur le Ministre,
À défaut de Communications directes avec Rome, Communications qui ont, ainsi que j'ai déjà en l'honneur de VOUB en informer, entièrement cesse depuis l'inva-sion da territoire romain par les troupes napolitaines, j'ai dù cherchcr, et j'y suis nnalement parvenu, à en établir d'indi rectes avec cette ville. Mais nécessairement ces dernières demandent plus de temps; surtout qu'une foia la correspondance arrivée, par dea voiea détournées, à Civitavecchia, elle doit y attendre le passage de quelque bateau-à-vapeur, et ensuite subir a Naples les inutiles procédés d'une désinfection, faite par dea maina pina habituéea à manier la rame que dea lettres.
C'eat ainsi, Monsieur le Ministre, qu'il m'a été possible de recevoir des nouvelles de M. Magrini juaqu'au 10 du courant, et que je Ini dois cette juatice que, malgré des pre-occupationB bien noturelles en présence d'une situation comme celle où cet employé se trouve depuis que Rome a été attaqué par los Francala, que cette ville est menacée par les Napolitains, et que le parti exalté y règne en maitre absolu, il m'a tenu, pour ainai dire heure par heure au courant des faita qui se sont succède dona cette malheureuae capitale.
Vous tronverez donc ci-joint, Monsieur le Ministre, dea extrait8-traduction des passagea de son journal, car c'en était un véritablc, qui m'ont para le plus mértter l'attention de Votre Excellence, vu que pour le reprodoire dans son entier, il m aurait fallii traduirc pina de brente pages de fine éeriture.