Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <211>
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Una fonte diplomatica, ecc. 211
lancer quelque corps dont Ies révolutionnaires de Fintérieur n'attendoicnt que l'appai pour se soulever de nouveau: qu'ainsi, et avant tout, le Roi se devait à la sùxeté de ses Stata, et à la défcnse de ses fidèles sujets.
Mais le fait est, Monsieor le -Ministre, ou je me trompe forti et assurément je serais le premier à ni'en félieiter, c'est que Fon est entré en campagne avec l'intime convictiotì- que cette campagne ne consisterait qu'en une marcile presque triomphale, à travers des populations, heureuses d'otre affranchies d'un joug écrasant, et que sm> tont nulle part il ne s'agirait de disputer sérieusement le terrain.
Or, tout le contraile, étant arri ve, c'est-à-dire que Fon s'est trouvé en face d'un ennemi qui ne vottlait céder qu'après avoir tcnté, dans une mttc acharnée, le sort des artnes, et de paysans ou d'habitants de petites villcs, qui, la plupart, ne criaient vive le roi! qu'en Ies menacant du sabre, la prudence des vieux généraux a con-geillé alors la retraite; et ce conseil a été si promptement suivi qu'il faut bien creile qu'il répondait à un voeu general.
Sur estil que Ies soldats quo je vois repasser ici témoignent par des chants qui, ordinairement, dans nos armées ne précèdent que l'entrée en campagne, ou suivent la viefcoire, combien ils sont beureux d'aller reprendre leur paisible service de garnison. Outxe l'engagement de Palestrine, dont il est parie dans le journal de M. Magrini, il y en a eu encore un second à Yèlletri, dans lequel il paraìt eependant que Garibaldi aurait eu le désavantage et beaucoup de ses soldats tués par FartiUerie, tandisque Ies Napob* tains n'auraient à regretter que sept des leurs et un asse/, grand nombre de blessés. Ce que Fon ne concoit pas ensuite c'est que, malgré ce succès,Fon ne soit pas, au moina jusqu'au lendemain ma tin, demeuré à Velie tri au lieu de s'en éioigner précipitaru-ment, deux beures après la fin du combat, c'est-à-dire Vers dix-heures du soir; mais une arniée battue, et voulant dérober une marche à son adversaire victoricux, n'en agit pas autrement.
Enfio, et quoi qu'il en soit, ce ne sont pas, Monsieur le Ministre, et comme je Fai déja dit aillcurs, Ies résultats matériels de cette malencontreuse expédition qu'il faut déplorer, mais bien ses effetB moraux, et la déconsidération qu'ils viennent ajouter a un principe, dejà en butte a. tant d'attaques, et dont le maintien eependant peut seul au milieu de nos convulsions actuelles, sauver la soeieté et la préservex du pire de tons Ies despotismes, celai populaire.
Je recois à Fiostant méme un nouveau et volumineux rapport de M. Magrini jusqu'à la date du 16 courant, maiale temps me manque avant le départ du bateau-à-vapeur pour en transraettre des extraits à Yotre Exccllcnce.
XXXDC
fio 3fi6. MoIo-dc-Gacte, le 29 Mai 1849.
(Voie de NapleB et de MarseiUo).
Monsieur le Ministre,
Pour faJre suite a la dépSchc m 364, j'ni nonneur de piacer aous vos yeux des extraits-traduclion de la correspondunce de M. Magrini, ou plut6t de son journal, comprenantl'mtervaUequifl'estécoulé depuis lo 11 du courant jusqu'au 20; et comme mes rapporta, àctuel* avec cet employé font snbordoniKB au mouvement des bateaux-à-vapeur entro Civitavecchia et Naplcs, et quo ces jours demiers il h'en est arrive,