Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <212>
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Alberto M. Ghisalberti
que je sachc, aucun du premier de ces porta, je ne puis pas donner Votre Excellence de nouvelles plus frafehes.
Quant aux informations que je Lui transmets aujourd'hui, c'est surtout des né-gociations entamees par Monsieur de Lesaepa avec le gouvernement de Rome qu'cllcs regoivent leur principal intérét; et assurément il serait permis de se montrer plus que surpris de ce que l'Assemblée Constituante a il méconuu le danger de sa situation jusqu'au point de rejeter Ics pxopositions si avantageuaes, disons mieux, si incon-cevables, de Penvoyé francais, a moina que d'y avoir été secrètement encouragé de Paris par le parti de la Montagne* et sur la certitude, également donnée par celui-ci, mais que l'événement est venu heureusement dementar, qu*il triompherait aux der-nières élections.
Les relations intim.es qui existent entre Monsieur Sterbini, l'un des meneurs les plus ardents, les plus actifs de la revolution romaine, et Monsieur Lcdru-Rollin sont méme trop bien connues pour ne pas, et avec toute raison, envisager cet absurde rejet corame étant le résultat des enCouragements de l'un, et de l'influence que l'autre, à la manière de Robespierre, exerce sur les deputés, c'est à-dire par le terrorisme.
L'on se demando ensuite comment Monsieur de Lesseps a été par son gouverne­ment autorisé. ou, ce qui me parait plus vraisemblable, s'est autorisé luiméme, à poser des conditions dont l'acceptation et l'exécution pratique ne conduisaicnt rien moina qu'à provoquer une nouvelle déchéance de l'autori té temporelle des pontifes romains.
Or c'était donc, en agissant ainsi, aller directement contre le véritable but assigné à l'interventìon, et pour lequel on l'a uniquement réclamée, celili du rétablissement pur et sùnple de certe autorité. Ausai qu'est il arrivc? c'est que Messieurg d'Harcourt et de Rayneval ont cru, et à leur place j'en eusse fait tout autant, devoir protester contre les faits et gestes de Monsieur de Lesseps, et que ce dernier a expédié Monsieur de la Tour-d'Auvergne à Paris, où il a du è tre rendu ce mathi méme, afin que le gou­vernement, ayant sous les yeux totttes les pièces qui peuvent l'éclairer sur cette grave question, bien grave puisque sa solution porte avec elle la guerre ou la paix, ap-prouve sa conduite, ou la désavoue complètement, demandant en outre que la déei-sion qui sera prìse lui soit communiquée par voie télégraphique: ainsi nous ne tarderons pas à savoir à quoi nous en tenir. lì
Le moment, Monsieur le Ministre, est donc suprème, et tient tous les espiata en suspens; car ai la Prance se décide, cornine le voudrait Monsieur de Lesseps, à souvenir la Républiquo Romaine, c'est déclarer la guerre à l'Autriche, et en effet ce diplomate, dana le cas de l'affirmative, doit avoir demandò que l'on renforcàt le corpa expéditionnairo de vingtcinq mille hommes pour Ics diriger immédiatement sur Bologne, et en déloger les Antrichiens: c'est pcutètre ausai provoquer cette con-flagration generale dont la sagesae des souverains avait pu heureusement préserver l'Europe.
En préaence d'une eventuali té de cette nature, Votre Excellence, plus capable que moi cncorc d'en apprecier toutea Ics conséquences comprcndra facilement que tout autre iniérèt a'efluce devant celui-Ià, et qu'ainsi l'on a fÉlit peu d'ntteution a l'arrivée tardive de quatre mille Eapagnols, dont L'on se trouve méme pour le moment
l) Ved. in CAPOCKASBI, op. olt., pp. 138-140, il verbale della sesta seduta della Conferenza di Gaeta (20 maggio).