Rassegna storica del Risorgimento

1848-1849 ; LIEDEKERKE DE BEAUFORT (DE) AUGUSTE ; REPUBBLICA RO
anno <1948>   pagina <215>
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Una fonte diplomatica, ecc. 215
XLI.
N. 368. Molo-de-Gaete, le 6 juin 1849
~ (Voie de Naples et de Marseille)
Monsieur le Ministre,
nous voici parvenu* au 6, et jusqu'au moment où je commence ce rapport, il n*a été recu du quartier-général frangais aucune information soit pour annoncer la solu­tion pacifique de la queslion romaine, et c'est aBsurément ce qu'ily a de plus désirable, 8oit pour annoncer le commencement dcs hostilités, si le systcme d'une reBistencé désespérée continue malhcurcusement à prevaloir dans Ies conseils de la République. Aussi Monsieur le due d'Harcourt, dans Iequel, malgré son àge avance, se personnifient encore tonte la vivacité et l'iinpatience fievreuse de la jeuncsse, n'a-t-il pas su tenir a cet état prolongé d'incertitude, et hier à huit heures du soir, sans mème se faire accom-pagner par un de Bea nombreux employés de son ambassade, il s'est embarque seul sur le bateau-à-vapeur, toujours ici sa dìsposition, pour se rendre d'abord à Civita-vecchia et de là près du general Oudinot. Plusieurs fois déjà ce diplomate', avec Iequel je suis d'ailleurs dans les meilleurs termes, parco qu'il partage mes opinions modérées, m a engagé à le suivre au camp francais, où en effet mes connaissances locales et mes relations étendues auraient pu ótre utiles au chef de l'expédition; mais malgré tout l'attrait qu'une telle coursc ofFrait à ma curiosi té, je m'y suis toujours refusé, trouvant avec l'historien de la diplomatie fraucaise, Monsieur de Flassan, que le vrai morite consiste dans l'exercice de son devoir et que ce serait mal le comprendre que d'avoir l'air d'échanger l'habit de paix contre la tunique militaixe.
Je suis d'ailleurs certain que ma présence au camp francais ne réussirait que médiocrement dans mon voisinage et souleverait en outre contre moi à Rome de ressentiments qu'assurément je ne crains pas, mais que je croie inutile de provoquer, du moment où il n*en peut résulter aucunc utilité réelle pour le service du RoL Mes demières nonvelles de Rome vont jusqu'au 31 mai et de Civitavecchia jusqu'au 2 juin.
Yotre Excellence en trouvera ci-joint les extraitètradution, ainsi que la repro­duction textuelle des deux documenta qui m'ont été transmis par MM. Magrini et Arata. Le rappel immédiat de Monsieur de Lesscps, ainsi que le résultat des dermères elections, donnant en France au parti de l'ordre une majorité ossnrée, ont, corame de ra isoii, cause dans mon voisinage beaucoup de satisfaction, et sur tout valu aux deux plénipotentiaires francala un accueil plus favorable que celo! avec Iequel leura visitea y étaient, depuis quelques temps, reeues.l)
Postscriptum. Jeudi f juin au matìn. Monsieur d'Harcourt vient de re venir de sa rapide exenrsion au quorticr general et, d'après ce qu'il nous a dit. Ics Romains auraient à leur tour pria l'initìative pour attaquer les Francais et les déloger de leurs positions des villa Pamphili, Corsini et Valentini. L'avantage est demeuré à ces der-niera, mais il doit avoir été par eux che r emen t a chete, et ce qui le prouve c'est Fcxtréine réserve avec laquelle Monsieur l'ambassadeur s*exprime a ce sujct. Ces villa doivent avoir été prisca et reprises plusieurs fois, et ont été presque détroites par l'effet de Fartfllcrio.
') Allegati; estratti-tradazione delle lettere del Magrini, dal 26 al 31 maggio; traduzione della lettera del 24 maggio del Lesscps all'Assemblea costituente romana; estratto-traduzione della.lcii'eru dell'Arata (Civitavecchia, 2 giugno) con copia della convenzione del 31 maggio.