Rassegna storica del Risorgimento

CALLIER CAMILLE
anno <1950>   pagina <428>
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Charles H. Pouthas
IO ottobre). Le rapport de Thiers qui se satisfait du molti proprio, soulève l'indigna-tlon et l'irritation de tout ce qui à Rome n'est pas le parti iioir et Callier lui aussi le juge sévèrement (1. du 20 et da 24 ottobre). La discussion cut lieu à l'Assemblee du 18 au 20 octobre et se termina, après le rejet de ramendement Victor Hugo qui reprc-nait presque dans les termes le prograrame de la lettre à Edgar Ney, par l'ordre du jour pur et simple vote par 469 voix contre 180. Le résultat interventi a diversement ioipressiouué les partis. Les républicains farouebes espéraient autre chose, le pire eut été le mieux pour eux, ils estiment qu'ils ne peuvent tronvcr de chances que dans une extréme complication. Les républicains modérés sont plus intelligents et tiennent la discussion pour favorable à la cause de la liberté. Le parti liberal modéré qui crai-gaait de voir adopter purement et simplement le rapport de M. Thiers, a vu avec plai-sir la tournure prise par la discussion et la voie tracée a la diplomatie fran caise. Les noirs paraissent s'ètre mépris tout d'abord sur le résultat de la discussion, le cbiffre eonsidérable de la majorité les avait d'abord frappés et cette majorité leur avait sem-blé favorable au moia proprio, dont l'approbation était généralement espérée par eux depuis le rapport de M. Thiers. A la réflexion l'appréciation s'est modifiée; les in-tlligents du parti ont accepté ce résultat de la discussion comme une necessita, se fiant à l'action du temps pour en amoindrir les conséquences. Les ultras sont méeon-tens; ils s'attendaient a une approbation pure et simple du motuproprio et a l'abandon de tonte ingérence de notre diplomale dans la marche du gouvernement romain; les discours du ministre des Affaires étrangères et du président du Conseil lus avec attention les ont désabusés. Du reste ils ne sont point découragés, ils trouvent dans i'histoire des cinquanta demières années de ce pays et dans ce qui s'est patsé depuis quelques mois l'espoir d'échapper aux conséquences de la situation aefcuelle. Ss se plaignent de l'obstacle- mais ils ont la conscience de pouvoir le surmonter (1. du 31 octobre).
La note de ce deraier rapport ne sonnait pas encourageante: le seul espoir àurai.t été donne par le développemcnt du parti modéré. Depuis déjà lougtemps, les conclu-sions de Callier étaient sombres. Il signalait déjà le 10 septembre l'impopularité croie-sante non seulement du gouvernement des cardinaux, mais du pape lui-rnème: L'exis-tence prolongéc de cette eommission est une calamite pour le pays. Chaque jour elle ftàt naftre de nouveaux sentimcnts d'hostÓité et de haine contre le gouvernement pontificai: chaque jour elle élève davantage la barriere cntre le pape et son peuple. Le 15 j uillet eette barrière était facile à rranchir, aujourd'hui c'est déjà devenu affreusemen i difficile, encore quelques scmaines et ce sera à peu près impossible . Et il ajoutait avec un grand sens poli'tique: Pie TX semble s'appliquer à prouver que sa présence à Rome n'est pas nécessaire à l'existence de la papauté, quand lui-mème appelait. il y a quelques mois, l'Europe cathouque à son sccours pour lui rendre sa capitale qu'il disait alors indispensable à l'auiorile pontificale. Il n'est pas bon qu'on s'habitue à voir Rome sana le pape, il y a là des dangers de tonte espèce . Un mois après, son pessimisme avait augmenté eneore: L'impopularité du Saint-Pére a véritablcment beaucoup augmenté depuis sa restauratoli, les actes de son gouvernement ont détn-ché d'andens Plononiates de sa personne (I. du 10 octobre). L'avenir lui apparai t inquiétanti la compara ison de l'occupo tion fra n caise à Rome et de 1'oecupation antri* bienne dans Ics Légations semble avoir rendu les Romains plus justes envers la notare, mais qu'ad viendrait-il de PEtat emani, s'il était laiiié à lui-mémet On s'altendaìt la fin d'octobre au rapatriemsnt d'une partie des c/Fectifa francale et on craignait de les voir remplacer par des Espagnol. II y auraft bien des émigrotions si nous