Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1950>   pagina <505>
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LA IP RÉPUBLIQUE H ET LE ROYAUME DE SARDAIGNE EN 1849 W
Dans l'étude des rapporta fran co-pi éruont ai au coure de l'annéc 1849, il faut considérer la polìtique officiellc que nous révèle le dcpouillement des coTrespondances diplomati ques, et la polìtique personnelle assez mystérieuse du Prince Président qui s'opposa parfois aux positions adoptées par ses ministre.
Dans la mesure où il nous est possible de préciser ce que fut l'attitude de la II* République vis à vis dn Piémont à la fin du règne de Charles Albert et à l'aube de celai de Victor Emmanuel II, il scmble que les relations entre les deux pays voisins ont été plus cordiales qu'cn 1848. Si l'attitude de La Martine de Bastidc et de Cavaignac, au cours de la guerre d'indépendance de 1848, fut énigmatique ou hostile à l'égard des ambitions piémontaises en Italie, la polìtique de Louis Napoléon Bonaparte et de ses ministres s'efforca d'amen uiser les conséquences de Nova re et d'éliminer tous les pointS de frictions tant en Savoie que dans le Proche Orient,
Dcpuis le 4 aoùt 1848, l'Autriche et le Piémont, vivaient, selon l'expression de l'historien de la Gorce: sous la loi de l'armistice de Salasco qui n'était ni la paix, ni la guerre.1) Cette situation équivoque était generatrice d'inconnues redoutables tant en Italie qu'cn Europe. La France étant l'unique nation sur laquclle pouvait compter le royaume de Sardaigne pour obtenir un concours efficace soit en vue de la reprise des hostilités, soit afin de signer une paix honorable, les ministres de Charles Albert considérèrent l'attitude de la République voisine comme un point cardinal de lenr politìque extérieure. A Paris mème, l'intégrité du Piémont était un véritable dogme intangible et le passage du Tessin par les troupes autrichiennes risquaìt de provoquer un casus belli pouvant dégénérer en conflit européen; une lourdc respon­sabili té pesait donc sur les décisions des hommes d'Etat des deux pays.
A Turin, depuis le 12 dèe. 1848, Gioberti assumait la présidence du ministère constitutionneL Le 16 dèe, devant les Chambres, il avait prononcé une déclaration énigmatique promettant que rien ne serait tenté avant la médiation des grandes puis-s.tnces; c'était en somme l'ajournement de la guerre.
Gioberti tournait ses espoirs vere Paris où, le 10 dèe. 1848, le pouvoir éxécutif était passe aux mains de Louis Napoléon Bonaparte dont on connaissait les sympathies pro-i tali ennes depuis les mouvements carbonaristcs de 1831. Le (premier piémontais envoya à Paris le Lombard Arese pour présenter officiellement Ics compliments de Charles Albert a L. Napoléon Bonaparte à l'occasion de son élection à la présidence et pour solliciter secròtement son appui contre l'Autriche. Arese parla en ces termes au Prince Président. Votre élection a ranimé notre couragc et la noble terre d'Italie, ani tant de fois a envoyé ses fils mèler leur Bang, sur les mèmes champs de bataille. avec celili des gloricux soldais francnis, tourne ses yeux vera vous et espère que le puissant concours de la France et le vòtre ne lui manqueront pas pour reconquérir sa nationalité. Il parait que le Prince FoBsura qu'il étnit isole et dans Pimpossibilité d'agir. Arene conclut que L. Napoléon serait re tenti par l'Assemblée s'il voulait fairc la guerre. 2) En effet, il fullait lenir compie des principe du conservateur Drouyn de
l) DE LA GORCE, HUtolre de la II' République franeaise, T. II (p. 62), Paris, 1898. -) PACANr. La missioni" del Conte Arese a Parigi nel 1849. in Nuova Antologia, 30 die 1922.