Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
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1950
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Cesar Vidal
Lhuys, ministre dea affaires étrangères (il devait le rester jusqu'au 2 juin 1849), gardien de la vietile tradition francaisc: pas d'hégémonie autrichienne en Italie, pas dedomi-nation exclusive du Piémont dans la Péninsule. Auprès de lui, Gioberti chargea G. Ruffini de représenter les intérèts de son pays ù la place du Gènois Brignolc-Sale qui rt avait pas su entreteoix des rapporta confiants avec les hommes politìques républicains au cours de l'année précédente. À Turin, la France avait pour ministre Bois le Comte,1 ) interprete fidèle de la politique de Drouya de Lhuys, ami et parfois confident de Gioberti, seconde par raimable de Reiset qui, à Milan, par son attitude courageusc, avait su devenir persona grata auprès de Ch. Albert lors des dramatiques événements d'aoùt 1818.2)
A Paris, on ne tenait pas a voir Vienne ou Turin prendre l'initiative d'une nou-velle guerre. Drouyu de Lhuys, appuyé par Palmerston au début de Panne e 1849* pressata Schwaztzenberg d'envoyer de nouveaux plénipotentiairea à la conférence de Bruxelles qui trainait en longueur depuis l'automne précédent ami de rétablir promp-tement la paix en Italie du Nord. Mais le ministre de Francois Joseph ne se pressait pas d'acquiescer aux demandes franco-anglaises sachant bien que Palmerston ne voulait pas voir les troupes francaises franchir les Alpes et que très probablement la France ne se deciderai t pas à esquisser un geste si grave. Schwartzenberg ail'ecta donc une attitude intransigeante en subordonnant au mantien du stota quo l'envoi de re-présentants autrichiens à Bruxelles. Radctzky n'était pas moins intraitable puisqu'il interdisait toute communication entre Turin et Milan, prétextant qu'on n'avait pas laissé partir de Gènca dea foins destinés à son armée. Il ordonnait en outre aux émigrés lombards et vénitiena de réintégrer les provinces conquises dans un délai de quinze jours sous peine de confisca tion de leurs biens. Pour bien marquer le caractère de sa souveraineté sur les deux provinces reconquises, Vienne, passant outre a un memorandum de la consulte lombarde, prescrivait l'envoi de députés à la diète autrichienne de Kremsier. Drouyn de Lhuys reclama con tre les mesures inquaUfiables de l'étot major de Radetzky,3) mesures que Charles Albert jugeait déplorablea; le roi n'était pas trop disposò à écouter les conseila pacifiques venus de Paris, car une guerre, quelle qu'en Cut l'issue, ne pouvait que le réhabiliter aux yeux des Lombarda: entrainer la France a ses cdtés, eut été une suprème habilité politique, mais Drouyn de Lhuys lui faisait nettement signifier qu'il n'y avait pas à compter sur le concours de la Répu-bliqne s'il venait à s'exposer volontairement a un revers. Le 9 janvier, il éerivait à Bois le Comte: Les Sardes uè devront point compteraux nous, s'ils se font les agresseurs. De concert avec le cabinet de Londres, nous ferons tout ce qui dépendra de nous pour sauvegarder dans la mesure du possìble les droits et les intérèts de la nation italienne. Que le Piémont se garde bien de comp rome t tre cotte oeuvre de conciliation. Voilà ce que nous demandons et vous ne sauriez le redire trop haut, ni trop souvent.*)
Avant méme d'avoir prie connaissanoe des instructions de son ministre, Bois le Comte, au cours d'une aimable reception de Charles Albert, n'avait pas dissùnulé an sonverain que, s'il cherchait tpujoura à feire valoir les intérèts da Piémont, ce ne serait que dans la mesure où ils e'accorderaient avec ceux de la France. Le roi, de son
i) Sain de Bois le Cornee qui ovoli rcmplace" Bixio depuis 18 aoùt 1848. *> Voir de Reiset MM souvenir* <T. 1"), Paris, 1901, 475. Drouyn de Lhuys a Bois le Comte, le 9 janvier 1849 - (Aron, du Quai d'Orsay F. Turin, voi. 323) Sur les 13 provinres, une seule noiumu un député 1 *) dw