Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1950>   pagina <508>
immagine non disponibile

508
Cesar Vidal
oh le crédit de l'intoansigèant cardinal Anton clli l'ero portait visibleinent sur l'innuence moderatrice de Rosmini, porte-parole des voeux piémontais. À Turin, mémc. il ne piai*-<ait guère à Charles Albert de se compromettre avec les radicanx mazziniens qui rem* pìacaient le Pape dans la ville éternelle où, le 9 février 1849, ils devaient proclamer la Républiquc.
Durant la seconde semaine de janvier 1849, Bois le Comte assista, spectateur neutre, à une curieuse controverse qui opposa les vues de Gioberti à celle da ministre d*Espagne, Bertrand de Lys au sujet de la questioni romaine. Au nom de là cour de Madrid, ce dernier avait fait savoir que les troupes espagnoles recevraient prochai-nement la mission d'aller rétablir l'ordre à Rome.
Gioberti s'eleva vivement contre ce projet au nom de la Nation italienne consi-dérée par lui cornine un État dont il se faisait le porte-parole et le défenseur. En méme temps, il se tourna vera les reprSsentants de la France et de l'Angleterre pour leur offrir denvoyer à Rome, d'accord avec ces deux puissances, un corps de 10.000 h. pour y rétablir l'ordre itahcn ;l) lorsqu'on apprit à Turin, la demande d'intervention adressée à PAutriche par Pie IX, nonobstant les remontrances de Penvoyé de Sardaigne à Gaete, Arese protesta officiellement à Paris et, dans une note, demanda méme si le gouver­nement de la République ferait un casus beili de la présence des baionettes autricbien-nes à Rome. La réponse ne pouvait ètre qu'évasive, l'Assemblée ayant seule qualilé pour prendre une décision.
Dans le but offici e I de remplir à Turin une mission honorifique de couxtoisie pour remercier Charles Albert des félicitations adressées à Louis Napoléon Bonaparte a roccasion de son élection à la présidence, le general Pelet fut chargé de faire entendre au gouvernement sarde des conseils de prudence et de paix tout en observant l'armée et les ressources militaires du Piémont. Il devait en outre s'expliquer franchement gùr le fait que la France était étrangère aux velléités de separa tisme qui se manifestaien t en Savoie.3) Drouyn de Lhuys, dans les instructions données au general, lui recom-mandait avant tout d'encourager les dispositions pacifiques qui pouvaient encore exister chez Charles-Albert. Le renonvellement de la guerre de la pari du Piémont. lui précisait le ministre, serait la source d'inévitables désordres. Il imporle que Charles Albert écoute la voix de la raison et de ses plus chers intére ts. 11 faut le con vai nere de tout ce qu'il y aurait de périllcux à recommencer une lutte inégale avec l'Autriche. 5Til se faisait agresseur, il ne devrait pas compter sur la coopéra don de la France. On rappelait enfin general Pelet qu'il devait s'abstenir de tonte manìfestation mili-tahre qui, mal interprétée, autoriserait des illnsions qu'il était de notre devoh* de ne pas encoorager. 8)
Bois le Comte, fidèle interprete de la pensée de son ministre. lui signala ùmné-diatement les espérancca infòndécs que risqnait de faire nnitre la venne d'un general
1) Le 11 janvier 1849 (cfe).
2) Il circulait à Chambéry deux petilions: l'ime demandant la réunion d'une assemblée generale de la Savoie, Vanire protestant contre les sacrifices en hommes et en argent qui seraient demandég la Savoie en cas de reprise de la guerre.
Beauregard, doni une interpeOntion, avait reproché au gouvernement de Turin de sacrìner la Savoie à la médiation de la Fmnce. En réalité, obscrvait Bois le Comte, la Savoie coutait plus au Piémont qu'ellc ne lui rupportait, mais c'était une pepinière de bona soldats.
*) Drouvn de Lhuys a Bois le Corate et au general Pelet, le 12 janvier 1849 (A. Q. O. d ).