Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
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1950
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La IV République. ecc. 511
part d interventi on qui devaient lui revenir et qu'il avait appuyé ses démarches par l'envoi d'une escadre dans les eaux de Civitavecchia. Troia jours après, c'est avec un profond regrct que le ministre des affaire* étxangèrcs de la II" République déclara avoir appris la retraìte de Gioberti. Il reconunanda à Bois le Conite de détourner le gouvernement sarde des résolutions précipitées et téméraires qui tendraient rame ner la guerre en Italie en l'avertissant que rien n'était changé dans la politique de neu-t ralité de la France. 1) Bois le Comtc fut contristò de récbec de l'idée geniale de Gioberti 2) et il exprima ses sentiments d'amertume et d'étonnement au roi lui rnème. 3) Le 3 mata, il les exposa derecbef au successeur de Gioberti, Colli di Fella* zano, en Ini donnant lecture des instructions cnvoyécs de Paris le 27 fév., il les accompagna de ce commentaire désenchanté: La France suivit une politique piémontaise et il ne lui manqua, pour la réaliser, que le Piémont. 4) Cinq semaines plus tard, on pouvait lire dans la Revue des Deux MonJes (Ner du lw avril 1849). Charles Albert, en n'appuyant pas son ministre, a fait preuve d'une minteliigence complète.
Le parti de la guerre issu des élections legista ti ves de janvier 1819, était virtù el-lement maitre du gouvernement après la ebute de Gioberti. Colli di Felizzano, simple gérant intérimaire des affaires étrangères, 5) se contentait de rejeter sur la fatalité la prochaine dénonciation de l'armistice de Salasco: C'est un sentiment general, constatali il avec passi veté, et il peut seul rallier les partis en Piémont et en Italie . Pour le roi, mieux valait le bonnet phrygien que de s'humilier devant l'Autriche. Il espérait que les républiques de Rome et de Florence le respecteraient et que les démo-crates piémontais tiendraient compie de son sacrifico, è la cause de FIndépendance (Son secrétaire Castagnette servait d'intermédiaire entre la cour et les parties avancés); enfin, il attendait beaucoup de la revolution hongroise. L'adresse votée parie Parlement, en réponse au discours de la couronne, lui avait demandé d'unir son gouvernement à cerne de Florence et de Rome pour soutenir PIndépendance italienne quelle que soit leur forme, et le ministèrc ne s*était pas oppose à cet ordre du jour impératif. Les ulti-mes conseils pacifiques prodigués à Colli di Felizzano par Bois le Coni te, malgré tout rappui de son collègue britannique Abcrcromby, nefurent que des démarches de pure forme (5-7 mars 1849). Le 7, la guerre fut décidée. Le lendcmain, Colli di Felizzano démissionna; un avocat député de Gènes, De Ferrari, le remplaca le 9. Le mème jour, Charles Albert approuva l'adresse de la Chambre (le Sénat s'était montré hostile à la. guerre). Le 11, Bois le Comte reconnut que tous ses efforts avaient été infru-ctueux et que tonte voieconciliatrice était épuisée. Peut étre remarqua-t-il, d'accord en cela avec Abcrcromby, que la cession dea duchés cut évitc la guerre. 6) Cadorna allait à Milan dénoncer l'urmistice et Valerio, chef écouté de la gauche, partait en mission a Florence et à Rome. Au nième moment, le general prussien Wiiliscn arri-vnit à Turra en mission d'ohservation .
Loyalemeni, Boia le Comte commmuniqua a De Ferrari les instructions catégori-quee datées du 27 fevrier. Le 13, dans une conversation avec ce dernier et Ricci, il exposa
i) Drouyn de Lhuys a Bois le Comte, le 27 fév. 1849 - (A. Q. 0. d10 ).
3) Dép. de Bois le Comte du 26 fév. 1849 ( d>" ).
3) Charles Albert soutint que le Grand due de Toscane* cornine Pie IX, s'étaient jetés dans les bras de l'Autriche Bois le Comte a Drouyn de Lhuys les 26 fév. et 3 mars 1849 ( dio ).
<J Dép. de Bois le Comte du 2 mars 1849 ( d10 ).
sj Colli di Felizzano était ex-syndic de Turin et ex-directeur general des Poste.
-'i Bois le Comte a Drouyn de Lhuys, le 11 mars 1849 (A. Q. O. d>).