Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1950>   pagina <512>
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Cesar Vidal
sana détoura la politique francataci Le cabinet sarde va, dit-on, reprcndre les ho* tili tés. U est bien libre de le fairc. mais il imporle que cette dStermination soit dégagée de toua lea éléments étrangers qui y seraieat entrés... Le gouveraement francata sait qu'il extate dans ce pays dea espoirs de rentraincr ntalgré lui dans la guerre, qu'on ne cesse de répétcr que, lorsque la guerre aera déclarce, il faucira bien qu'il soutienne le Piémont contre rAutriche et que, manquant à aea promessea, en ne le faisant pas. serait un grand danger pour lui en France et en Europe... Si cette espérance, répétée à la tribune ou dans lea journaux, a tronvé quelqne accèa dans les conseils du gouver­nement sarde, il est daus une grande illusion que je dois dissiper par toua les moyena possibles. Le gouvernement francata u ' a pas à lui scul la volonté de décider dea questiona politiques rclatives à 11 paix et à la guerre. L'Assemblée Nationalc partage ce droii avec lui et elle n'est elle-mème que le reflet de l'opinion publique. Il reste dono à savoir si la France désire réellement suivre l'Italie dans cette guerre ou ai, au contraire, elle n'a pas un motif de ne pas s'y laisser entraìner... Sans doute, rafTranchtascment de l'Italie est une question populaire en France, mais cette question, cornine toutes lea questions extéricures, est nécesaairement soumise au premier de tous les intérèts dans une Nation: celui d'exbtcr. Or, deputa le jour où la France a applaudi aux eflbrts de l'Italie pour sccouer le joug de ses oppresseurs, deputa le jour où le mot affranchisse-ment de l'Italie a été prononcé avec acclamations par l'Assemblée Nationale, il s'est passe bien des événements. D'abord l'Italie, glorieuse à juste titre de ses efTorts pour conquérir son indépendance, a refusé le aecours de la France tant qu'elle a en l'espoir de se libérer elle-mème. Plusieurs notes du Gouvernement sarde, le mème Farà da sé sorti d'une bouche illustre, le témoignent suffisamment. Il y a donc eu non seu-lement refus de l'ai de de la France, mais prò testa don contre cette aide. Croyezvous que ce serait une manière de s'assurer l'aifection d'un peuple ami que de refuser son généreux appui?... Plus tard. quand on eut perdu l'espoir de vaincre, on l'a demandò ce secours, mais alors on l'a presque esigè, on l'a revendiqué, on le revendique eneorc camme une promesse . Bota le Comte Et remarquer ensuite que les elTectifs de l'Armée des Alpes avaient été diminnés par lea journées de juin, que la répression de l'émeute parisienne avait domine toute la politique de la France et qu'elle ne pouvait compro. xnettre le rétablisjement de i'ordre à l'intérieur pour des intérèts sccondaircs en rtaquant de donner anx vaincus de juin l'occasiou de prendre une revanche. Il ajouta que la Fran­ce avait sacrine ses intérèts les plus chers au maintien de I'ordre, qu'elle avait refusé d'armexer IN* ice et la Savoie qu'elle pouvait revendiquer au mème titre que celai quo le Piémont fataait valoir pour réunir la Lombardie et la Vénétie. Ricci compara la situa-tion de l'Italie, doni l'cunemi occupait le sol, A celle de la France en 1792 et invoqua le droit et le de voi r de l'cn chasser. Boia le Comte ne discuta pas le droii qu'avaient lea Piémonlata d'attuquer, mais, il se refusa de lea appuyer en réservant l'a venir. Ce qui se passe en Hongrie et en Ali emagne, suggérat-il, devrait vous fairc voir que voua avez tout k gogner à atteudrc... Il la usa mème en tundre que la préscnce dea Autrichicns cu Italie u'étuit qu'une question de temps et que la France n'avait pas abandonnS son programmo de 1848, mata qu'elle ne le réaltaerai i que lorsque elle lo pourrait. Tous les argumentsda diplomate furent vains. Tout le monde criait à la guerre, écrivit-il à Paris, en rondimi compii: de ses suprème* efTbrts, tout le monde a'en désole, mais persomi? n'a la forno do s'élcver contre une mesure qui fait la mine du pays. '>
J Bota le Comte a Dr/ouyn de Lbuys, le 13 mars 1849 (A. Q. 0. F. Turin, v JL 324).