Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1950>   pagina <523>
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La II' République, ecc. 523
Dee échanges significatifs de hautes distincfcions honorifiquea témoignèrent de de la oordialité nouvelle des rapporta entro les deux nations voisinea rapporta dcmeurés ifroids dépuis la cbute de Charles X.
Par de Reiset, Boia le Corate apprit que Victor Emmanuel II désirait le grand Gordon de la Légion d'Honneur. 1) Il conseilla immédiatemcnt an Gouvernèment francais d'envoyer cette distinction au jeune roi à I'hcure où le gouvernèment russe décorait les généraux autrichiens en Hongrie. Le 21 juin, le Gouvernèment francala en fit l'offre a Victor Emmanuel*2) Le 28, il accepta cet insigne d'un ordre qui rayonne de tant de gioire.3) Le 14 juillet, le grand cordon fut remis au roi. c'était le premier que la République offrait à un chef d'État étranger, mais elle avait eu le bonheur de rencontrer un roi qui avait les vertus d'un soldat et qui avait rivalisé de valeur avec ses sujeta sur les champs de bataille pour le acrvice de son pays dit M. de Boia le Comte en procédant a la remise de l'insigne. Victor Emmanuel II répondit par un discours politiqne ferme et concis: Je ne me laisserai pas cffrayer par les déclamations, je comprenda l'avantage de restcr constitutionncl et indépendant. Le Piémont l'est encore en Italie et c'est ce qui fait sa force. Je sera, mais si on me pousse a hout, je ne me laisserai pas condurre, comme mon pére, par une volonté contraire au bonheur de mon pays.4)
En échange, il était norxnal que le roi de Sardaigne envoyàt le Collier de i'Annon-ciade au Ponce Président, comme le désirait M. d'Azeglio. Pour s'acquitter de cette mission, Victor Emmanuel fit choix de San Marcano, un de ses officiers d'ordonnance qui avait combattu comme volontaire en Algerie. A l'Elysée, Louis Napoléon, aurait dit à l'envoyé rovai, comme jadis à Arese: Si nous pouvionsl. s)
D'autres échanges de decora tions scellèrent la cordi ali té des deux gouvernements {le due de Gènes fut élevé à la dignité de grand croix de la Légion d'Honneur), du co­té fran cais, les distinctions accordées après la paix étaient un moyen d'adoucir Pamer-tume piémontaise d'avoir subì la loi du vainqueur. Par contre, les événeme-nts de Rome où le corps d'armée d'Oudinot luttait contre les républicains indisposèrcnt les patrio tcs des Etats sardes et le bruit courut, dans leurs réunions, que la Fran ce marchait d'accord avec l'Àutriche en Italie Centrale. Le 12 juin 1849, a la nouvelle des combats sous les mura de Rome, la police dut empècher un Tassemblement hostile sous les fe-nétres de la légation de Francc; ce n'étaient que de médiocrcs incidents car c'est dans les nugoeiations austro-sardea de Milan que résidait tout l'intcrèt politique du moment.
Dans la capitale lombarde, l'in trai table de Brùck et un vieux serviteur de la maison de Savoie, le comte de Pralormo, jouaient une partie scrrée pour transformer en paix definitive l'armistice de Novare, chacun des deux partenaires comptant sur le iiaaard pour lirer le jneUleur profit dea circonstancea. La Franco de meme que FAn-gleterre, ne pouvait se désintércsaer dea conditiona qui seraient faitcs au Piémont.
Si l'Àutriche trinmphait sur lo pian, diplomatiquc, elle sortait de la Iurte mai­tresse de l'Italie dea Alpes au Ti lire et, de la, s'unissant au roi de Naplcs, elle eliminai t
i) De Reiset (0p> eii. p. 360).
2) De Tocqueville a Boi le Comte, le 21 juin 1849 (A. Q. 0. d10 ). (Depuis le 2 juro 1849, Tocqueville avait remplacé Drouyn de Lhuya a la tete du départemeut dea Affaire étrangòres).
9) Boi le Comte à Tocqueville, le 28 juin 1849 (A. Q. 0. d10 ). ) à10 , le 14 juillet 1849 (A. Q. O. d> ). 5) Bontadini, Vita di Arese, p. 105.