Rassegna storica del Risorgimento

FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno <1950>   pagina <525>
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La lle RépubUquey ecc. 525
et no veut ricu faire pour nous. C'est sur la France que je comptc, car elle doit voir mon désir sincère de signer la paix et d'en finir avec les illusions déniagogiques. *)
M. d'Azeglio était, pendant les négociations de Milan. assez mécontcnt de la passivcté britannique, puis qu'il éerivnit Gallina, le 26 juin, au su jet de Pindcmnilé de guerre: Si nous sommcs obligés de payer autant d'nrgent, une panie au moins en resterà sur la canseience de lord Palmcrston.
Dans 1 intervalle de ces entreticns, M. d'Azeglio, à la suite d'incidents sur verni a à Alexandrie entre les habitants et les occupants, avait adbéré à un projet de traité de paix, en dix articles, arre té à Vienne et présente à Milan,. le 18 juin, aux pienipo-tcntiaircs piémontais, Dabormida, et Boncompagni, sous riserve qu*Alexandrie serait évacuóc. Les négociations piétinèrcnt sur l'arniistice à cause de Piustransigeance de de Briick toujonrs dispose à transformer la victoire de Radetzky en une fructueuse opération pour les finances autrichicnnes et qui voyait dans roccnpation d'Alexandrie un gage à monnayer.
Le 18 juillet, les partenaires faillirent romprc. Scbwartzenberg qui sentait la Hongrie plier, songeait pcnt-eire à rainener toutcs les forces de l'Empire en Italie. Bois le Comte redoubla alors d'activité pour consciller à d'Azeglio d'en finir (d'autant plus que les chambres piémontaises devaient se réunir le 1 aoùt). Victor Emmanuel s'adressa personnellement à Radetzky, moins intrai-table que de Briick, le vicux fcld maréchal prorait, au jcune roi, ses bons offices (lettres des 23 juillet et 2 aoùt 1849). De Paris, on chargea le ministre de France à Vienne, M. de la Cour, d'avoir un cntrctien sérieux, avec le prince de Schwartzenberg au sujet des prétentions de M. de Briick, tandis que d'Azeglio prenait quelques précautions militaixes en vue d'une rupture. Quelle serait alors l'atti tude de la France? Tout comme au début de l'année, elle voulait, en Italie du Nord, ime paix d'équilibre qui sauvegar-dàt l'indépendance du Piémont, État-tampon nécessaire à sa sécurité et à Péquilibre des forces dans la péninsule.
L'Autriche, peu soucieuse d'avoir à se mesurer avec la Franco, pour de simples questi ons d'argent ou de prcstige, promit à Paris de réduire ses préten tions financières. 2)
Le 23 juillet, Tocqueville fit connaitre à Bois le Comte la position adoptée par le Gouverncment de la Républiquc: Si le Piémont est attaqué, nous le défendrons. Si, sortant du centre des discussi ons diplomati qucs, le Gouverncment autrìchien dé-noncait Parmistice et cntrcprenait d'aller dicter la paix à Turiti, le Piémont pourrait étrc assuré que nous Pabandonncrions jamais. La situatiou, ne serait plus la memo a mes yeux que celle dans laquolle il s'étuit mise uvant la bataille de Novare quand il rcprcnaii les armes et déclarait la guerre malgré nos conseils. lei, ce serait PAutricue prenant les armes sans y étrc auffisamment provoquée, la nature de ses moyens et la violence de ses procédés nous donneraicnt à croire qu'elle n'agii point seulement n vwc de la paix, mais qu'elle mcnace Pintégrité infime da territoirc piémontais ou tout au moins l'indépendance du gouverncment sarde.
') Bois le Comte a Tocqueville, les 4, 6 et 9 juin 1849. Rcmarquons que Boia le Comte* séduit par Puimablc drolture do Massimo d'Azeglio, écrivait: Je n'ai vu que loyauté jusqu'à présent dans eatte affaire depuis deux IHOÌB et il faut quelque courage au Gouvcrnement pour conserver cotte atti tu de en présenee des attuques dont il est Pobjet (Dép. du 28 mai 1849).
*) Tocqueville à Bob le Comte, le 22 jufllet 1849 (A. Q. O. d"> ).