Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno
<
1950
>
pagina
<
526
>
526
Cesar Vidal
Nous ne laisserions pas accomplix à nos portes de tela desBeins BI, dana ces condì-tions, le Piémont est attaqué, nous le défendrous mais il ne faut pas se méprendre sur la portée de ces paroles. On n'agirà que pour maintenir l'intégrité de la monarchie sarde et la liberté de son gouvernement; l'action sera défensive et maintiendra la situatàon actuelle des territoires .*)
Boia le Comte, par crainte de voir Victor Emmanuel et ses ministres se mon-trer trop revèches vis-à-vis de l'Autriche, ne coinmuniqun pas à d'Azeglio la ligne de condili Le. arrètée par Tocqueville, mais il parlagcait entièrement ses vues, puisqu'il les commentait, ainsi: Le Piémont peut a voir un parti à prendre et, par conséquent, la France va se tronver dans le méme cas... Il peut se faire que l'Autriche vienne con-quénr la paix a Turin, c'est dans ce cas que la France aurait à prendre un parti. Elle pourrait: ou laisser faire l'Autriche ou secourir le Piémont. Dans le premier cas, il ne serait pas prudent d'encourager trop le Piémont à la résietance; dans le second, on serait toujours à temps de faire connaìtre les intentions de la France. Telles sont les raisons qui m'ont engagé à ne pas faire part à M. d'Azeglio des intentions exprùnées dans votre dépéehc n. 49 .2)
La pression sur Schwartzenberg sembla réussir et rendre inutile le recours à de graves déterminations, bien que le gouvernement autrichien comptàt sur l'argent piémo-ntais pour équilibrer son budget. Vienne arréta sa demande d'indemnité à 75 millions. y compris les dommages de guerre réclamés pour les duchés d'Emilie et les particuliers en acceptant de recevoir 15 millions au comptant et 60 millions payés en 10 versements échelonnés sur deux mois, la banque Rotschild devant servir d'inter-médiaire. A Milan, les plénipotentiaires tombèrent d'accord sur 8 articles (25 juillet).
Bois le Comte suivit avec une attention particulière le 30 juillet, le discours que prononca Victor Emmanuel II d'une voix émue et ferme à l'ouverture de la session parlementaire. Il en releva ce passage: Il est de notre devoir d'esprimer notre recon-naissance à la France et à l'Anglèterre pour l'appui que nous a donne leur puissante parole. (Alla Francia e all'Inghilterra che ci accordarono l'appoggio della loro potente parola, è dover nostro l'esprimere gratitudine) .3) A M. d'Azeglio, le roi avait dit: La bienveillancc que la France témoigne ne sera jamais pour nons une raison de rompre nos engagements. Nous en sommes profondément reconuaissants, mais nous ne voulons ni tromper nos ad versai res, ni compromettre nos amis, paroles que d'Azeglio transmit a Bois le Comte en lui demandant s'il était content du langage teuu relati vement à la France dans le discours de la couronne. Le diplomate lui donna l'assurance qu'on ne pouvait rien désirer de mieux et remercia le président du conseil. Ce dernicr promit a Bois le Compte de répondre aux attaques dont la France serait l'objct à la chambre de Turin en raison des anaires de Rome. *)
Ignorant les bona oflìces prétés par la France au Piémont sur le terrain diplomati-ques, les patriotes de Turin s'indignaient de voir rétablis a Rome, sous la protection des soldato de la II* République, le S. Office et le Vicario di polizia (ceci, il est vrai, contrairement aux instructions du general Ondinot).
1) Instructions ministériclles du 23 juillet 1849 (A. Q. O. d ). ) Bois le Coatte à Tocqueville, le 27 juillet 1849. Let instructions ministérielles da 23 juillet portaient le N. 49. (A. Q. 0. d* ).
' Bois le Comte a Tocqueville, le 30 juillet 1849 (A. Q. O. d10 ). *) Le 31 juillet 1849 (A. Q. O. d10 )