Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
anno
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1950
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pagina
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527
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La II* République, ecc. 527
Ces mesures inopportunes ne facilitaicnt pas la tàche conciliante de Bob le Comte et il releva, avee humeur, un ce leader article insére dans le Risorgimento, organe assez conscrvateur: <c Qne fera de plus l'Autriche? écrivait l'autcur. Pour nous, nous ne saurions trouver ce qui distingue sa conduitc, dans Ics Légations, de celle de la France à Rome.
Sana que le représentant de la République eùt à intervenir, d'Azeglio nt expulser un Lombard auteur d'une lineile injurieux pour la conduitc de Parmée francaise à Rome. Mais, se demandait avee perspicaci té Bois le Comte, tout en faisant respccter mon pays, je rcgardc cornine un devoir de vous signaler les motifs de diatribes dont il a été l'objet. 1)
Le 3 aoùt, on apprit à la légation de France l'acceptation par l'Autriche des contre-propositions de la Sardaigne.
Le 4, d'Azeglio et Bois le Gomtc examinèrent une derni ère fois les préliminaires du prochain traité. Le président du conseil piémontais demanda si la France et l'Angletcrrc garantiraient l'amnistie demandée pour les sujets lombardo vénitiens. Bois le Compte le mit en garde contre une parcille prétention et lui rappela bien qu'il n'y aurait à espérer Tappili de là France que si le Piémont était menacé dans son indépendance. 2)
Le 6 aoùt, à Milan, de Briick, Dabormida et Boncompagni, signèrcnt un traité de paix en 13 articles réservant les questions litigicuscs telles que l'amnistie et le cas des duchés, traité sauvegardant l'indépendance et l'intégrité des États sardes. Le 12, dans une proclamation datée de Milan, Radetzky annonca l'amnistie à l'exception de 90 personnes ayant cncouru les rancunes du quartier general autrichien et, dans Ics duchés de Parme et de Modène, les gouvernements locaux publièrent des amnisties selon. l'esprit du traité.
Conformément au Statut, la paix Cut soumise à la ratification du parlement. Au cours des débats, l'attitudc de la France depuis Novare fot assez critiquée d'abord au Sénat, ensnite à la Chambre. Dans la haute assemblée, le paragraphe relatif au rdle bienveillant de la République voisine ne fut adopté qu'après intcrvention du président du conseil et encore 8 voix y demeurèrent hosiiles ce qui est beaucoup dans le Sénat! constata avee regret Bois le Comte. À la chambre où la majorìté était hostile au minietère d'Azeglio, ce fut plus difficile. Bois le Comte adressa des représentations au sujet de la phrase du peu d'intérèt que le gouvernement francais a témoigné pour no tre cause au moment où nous avions besoin d'étre soufcenus qui fut relevé dans la Gazzetta Ufficiale.
La phrase racrinùnée ne figura pas dans le recueil des documents communiqués aux chambres, mais l'affaire de Rome troublait l'opinion qui pensaii que la France opprimali la liberté itali enne d'accord avee les Autriehicns destructeurs de l'indépendance. Bois le Comte en vint à se demander si la queslion i tuberai e n'aliata pas devenir, pour la II République, ce que la question espagnole avuit été pour le gouvernement de Louis-Philippe. *)
Le ministre de France cut encore la teche delicate d'essayer de dissipcr le man-vais efTet produit par le manifeste de Pie IX, certains journaux blamant la France de n'avoir pas au empècher col acte et l'accusant meme de l'avoir approuvé et diete. Le démocrate Valerio souleva, une fois de plus, Ics protcstations de Bois le Comte
') Ibidem.
*) Dép. du 4 aoùt 1849. (A. Q. 0. F. Turili, Voi. 326).
3) Dép. du 3 septembre 1849. ( d10 d10 ).