Rassegna storica del Risorgimento
FRANCIA ; SARDEGNA (REGNO DI)
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1950
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Cesar Vidcd
par ses virulente* altaques con tre l'action des troupe francaises à Rome. l) Con tre oes courants d'opinion, la bonne volente du Gouveraemcnt royal était sans effet.
Ccpendant Ica échanges de procédés court015 cflaijRicnt la portée de ecs incidents. C*est ainsi que, le 21 aoùt 1849 d'Azeglio avait écrit cettc lettre autographe à Tocqueville pour le remercier de l'cntremise de la France dans Ica négocia tions de Milan.
Monsieur le Ministre,
ISintSret tanica! que le gouvernement de la République nous a tèmo in né dans les né-gociations de paix avec VAutriche, nous fait un devoti, au moment où ees négociations soni heureusemenl arrivées à leur terme, d'exprimer au cabinet francate notre sincère gratitude pour ses bons qffices en notre faveur qui, nous nous plaisons à le reconnaitre, ont si puissamment coniribué à nous obtenir des conditions auxquelles l'honneur nous a permis de souscrire,
Je remptis en conséquence un agréable devo ir en me rondarti auprès de vous, M. le Ministre, l'interprete des senliments de mes Collégues, les aulres ministre de Sa Majesté qui tous, camme moi, ont vivement apprécié Vappui qui nous a Sté prète par la France, et qui a si bien justifié la confiance que nous avions placée dans l'efficaci té de sa parole.
J espère que vous voudrez bien, M. le Ministre, accueiUir les expressions de notre juste reconnaìssance et agrSer et mérne temps et e. 2)
M. d'Azeglio
De Paris, le Prince Président fit remettre à Victor Emmanuel II une lettre auto* graphe le remerciant de l'envoi du collier de l'Ànnonciade (16 septembre 1849).
Boia le Comte, étant parti en congé, son rcruplacant, Reiset, fut témoin des cérémonies organisées à Gcncs et à Turin a l'occasion du retour des cendres de Charles-Albert, cérémonies dont il trasmit le récit à Paris en criiiquant le caractère de l'oraison funebre plus poliiique que religieuse prononcce par Msr d'Angennes, éveque de Verccil. 3) Bois le Comte, désigné pour le poste de ministre de la République a Washington, recut, avant son départ, de Turin, les insignes de grand croix des S. S. Maurice et Lazare que Victor Emmanuel II lui remit en personne au cours de l'audience d'adieu et, une dentière fois, le jeune roi lui rappcla les principes de sa politique d'ordrc et de liberté Le jour où cela sera nécessaire, j'agirai et je serai aussi ferme que juste.
Dites bien à Paris que ce que la France fait cornine république, je saurai le faire comme roi. *)
Bois le Comte quitta le Piémont qui lui avait semblé ótre, de tonte l'Italie, la na-tion la plus ordonnée, et son peuple qui, par nature et par intérét, auuait l'ordre et sur 1 equel le roi et son gouveraemcnt pouvaient compter, s) mais le moment était crii ique.
Le I*" Novembre 1849, le prince Lucien Murat, second fils de l*ex-roi de Nnples *) vint à Tnrin prcndrc la successimi de Bois le Comte.
>) Bois le Comte à Tocqueville, les 26 et 28 septembre 1849 (A. Q. O. d10 ).
2> Lettre reproduite intégralement par L. DE GAILLABD, op. cit., p. 427.
II en extate uno copie, jointeà la dép. de Boia le Comte du 21 aoùt 1849 - (A. Q. O.
F. Torà d ).
3) Reiset y avait ite invite par le due Pasqua, grand-maitre des cérémonies, a 11 nom du roi - (15 oct. 1849).
0 Dép. de Bois le Comte du 31 oct. 1849. (A. Q. 0. - - d' ). ' Bois le Comte à Tocqueville, le 15 oct. 1849. (A. Q. 0. d> ).
6) Né a Milan, le 16 mai 1803, s'était marie aux Etats Uni avee Miss Carolina Fraser. De rctour en France après février 1848, fut élu deputo du Lot et de la Beine et siégea au Comi té dea Affaire étrangeres. Fut nommé ministre de Franco a Turin le 3 ottobre 1849. Il devint prince de la fumille imperiale après le eoup d'État du 2 décembre 1851.