Rassegna storica del Risorgimento
TITTONI TOMMASO ; POINCAR? RAYMOND
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Cesar Vidnl
mamtien dn statu quo, il serait désirable de resscrrer l'union dn Royaumc avec nous et avec la Franco .
Lorsqn'on Aoùt 1912, Poincaré se rendi t à Moscou et à St Pétcrsbourg, il constata vite quo Sazonoff était visiblcmcnt aussi italophile gu'lswolsky. x) Los deux hommcs d'Etat ne purent tomber d'accord sur le statnt fu tur du Dodécanèse, Poincaré s*in* quiétant vivement de l'occupatìon des ìles par les Italiens, SazonoiF sren désin-téressaut; le premier était turcophile, le second turcophobe. Le Ministre francai ne cacha pas à son interlocuteur qu'il s'élèverait énergiqnemettt contro tonte tenta* live italienne tendant à prolonger l'occupatìon des treize iles jusqu'à ce que la Turquio leur accordai une certame garantie d'autonomie. Chacun denieura sur scs positions et on parla peu de tont cela au cours de l'audience que Nicolas II accorda au Premier francale.
b) AFFAIRE DES ÌLES DE LA. MEB EGÈE
Le veto oppose par le Quai d'Orsay, au secret désir de la Consulta de conserver les ìles conquises par le General Ameglio du 28 avril au 16 mai 1912, était, anx yeux de Poincaré, une rancnn de l'idylle italo-russe ébauchée par Tittoni.
Poincaré, dès la prise de Rhodes, chargea Barrerà de faire savoir au Marquis di San Giuliano, Ministre des Àffaires Etrangères du Royaumc, que Poccupation dea iles devait ètre transitoirc, qu'une prise de possession definitive serait contraire aux intérèta de la France. Le soupgonneux Ministre s'inquieta des moindres travaux d'edili té entrepris à Rhodes par le Gouverneur Ameglio, les considerane comme des actes de Bouverainèté. 2) Ne pouvant compier sur l'appui de la Russie, Poincaré pesa de tonte son autorité sur le Foreign Onice pour qu'il adoptàt la thèse du Quai d'Orsay afra d'écarter l'Italie du Dodécanèse (Septembre 1912). Le 8 Octobre 1912, a la velile de la paìx d'Ouchy, il tenta de faire souscrire toutes les grandes puissances a une circulaire très ferme mettant l'Italie en demeure de communiquer les accords qu'elle pourrait conciare avec la Porte au su jet de la restitution des iles et de leur futur statnt politique et: administratif. Sazonoff, porte-parole d'Iswolsky, se récusa, l'Autriche et l'AUemagnc se dérobèrent et l'Angle terre ut savoir qu'elle se prononcerait après la publication du traité de paix. Poincaré, toujours tenace, se rctourna contre Tittoni en lui precisalit bien que le sort des iles était une question européenne et non pas italo tur que.
L'article 2 du traité d'Ouchy ménageait l'avenir par sarédaction équivoque quant à la position des iles placécs sous la doublé souveraineté nominale de la Turquio et effecrive de l'Italie, il allait e tre la source de nouvelles polémiques entro Poincaré et Tittoni. Les victoiresremportées par les Grecs au cours de la première guerre balkanique perniiront à l'intransigeant Lorrain d'appuyor Ics revendicatìons d'Athènes et de se venger de Tittoni par une idylle franco-greeque.
*) R. POINCARÉ, op. cU.r Lea Balkans enfeu. p. 109. 2) De Constant-inopie, rambassadeur Bompard, et, de Rhodes, lo Consul Loffon avaient percé le secret désir de la Consulta do s'installer déunitivement dona les ilo (voir notammeni le rapport de Lutfou du 17 Aoùt 1912.