Rassegna storica del Risorgimento

TITTONI TOMMASO ; POINCAR? RAYMOND
anno <1951>   pagina <696>
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Cesar Vidal
duit en I tulio la plus mauvais e impresaiou . ') Poincaré annoti e, a p ubi iq immani duns le discours poli t ique qu'il pronouca à Nantes le 27 Oclobre. quo. la Franco avait consenti d'autanl plus volonl iers à reconnoftre la souveraineté 1 lulionno en Tripolilaine et cn Cyrcnal*que qn'une convention datant de plus de dix ans, lui en foisait une obligation morale. 2) Le 28 aoùt était paraphé, mais corame l'avait fait remarquer la Tribuna einq jours uuparavant, toutes les grandes piussanccs avaient fait conuaitrc à l'Italie qu'cllcs reconnaissaient sa souveraineté sur la Libyc; seule la Franco, on pour ètra plus exact, M. Poincaré, Président du Conseil et Ministre des Affaircs Etrangères, s'était montrée retarda taire.
e) CONVERSATION PoiNCABÉ-TlTTONt DU 2(1 NOVEMBRE 1912
L'antagonisrae, qui opposait les deux hommes d'État,.n'était qu'ajourné. Le con­flit balkanique aggravant la situation internationale, Poincaré crut devoir mcttre Hit-toni an pied du mur cn le questionnant ex-abrupto, avee nette te et precisimi, sur l'ai* titude éventuelle de son pays pour le cas où les affaires d'Albanie scrviraient de prétextc a une guerre austrorusse mettant en jeu les alliauces des deux Empircs antagonistcs. Poincaré demanda à l'ambassadeur comruent son gouvernement entcndait concilier ses accorda tripliciens avec les promesses f aites à la France en 1902 et Pentente conclue à Racconigi avec la Russie sept ans plus tard. Tittoni, par son habileté, mit à l'épreuve le besoin de vérité de Poincaré en demeurant insondablc sur la portée des engagements pris à Racconigi et en affirraant que les promesses fai tea a la France en 1902 étaient postérieures au pacte austro-italien sur l'Albanie 3) et ne pouvaient les périmer. Le souple diplomate se tira d'affaire en mettant fin au brùlant dialogue par ces paroles énigmatiques: Tout cela est fort embarassant, il faut éviter à tout prix que ces que-stions se posent. Poincaré, aussi peu avance qn*au début de l'entretien, n eut d autre ressource que de se plaindre amèrement à Iswolsky de l'attitude ambigue de Tittoni. Après bien des hésitations, les deux hommes d'Etat se communiquèrent, à tì-tre pcrsonnel, les textes des accords de 1902 et de Racconigi. Barrerò alerte fot triple-ment rassuré par GiolitU, San Giuliano et ViscontiVenosta quant a l'narmonie des accords francoitaliens avec les engagements tripliciens. Tittoni rassura personnelle-ment Iswolsky en lui affirmant que des opérations actives de l'Autriche contro la Serbie n'obligeraient pas l'Italie à soutenir la Doublé Monarchie; volontairemcnt, il avait été moins explicite avec Poincaré.
f) LA QUERELLE EN 1913
Elu a là présidence de la République (17 Janvier 1913), R. Poincaré n'entendait pas s'enfcrmer dans l'irresponsabflité constitutionnclle en malière de politique étran-gère. Au lendemain do son élection, il avait bien insistè anprès d'Iswolsky pour qu'il
J) En réalité, Barrerò ignorait cet articlc dù à un ccrtain Carry, correspondant en Suisse de VÉcho de Paris.
2) Sur cette affaire, on pcut ulilcmcnt consulter les souvenirs d'un collàborateur de Barrere, J. LAROCHE, Quìnze ans à Rome avec Cannile Barrire (1898-1913)* pp. 295-299, Paris, 1949.
*) Accord Visconti-Venosta-Goluchowski ébauché a Monza en Novembre 1897 et paraphé les 20 Décembre 1900 et 9 Février 1901.