Rassegna storica del Risorgimento
TITTONI TOMMASO ; POINCAR? RAYMOND
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1951
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Cesar Vidal
tfmjoui'a et de tonte facon, da coté oppose ou se tròuve l'Italie; vaila le Imi; de la poli-tique suivie depuis deux ans. Il L'ani rcconnaitro qu'en France, dea voix s'élovaieut pour critiquer la rigide italophobie de l'Élysée; Albert Dauzat, constatanti le reaser-rement dea Iiena tripliciena, posali eette brinante question: Poincaré a-t-il travaillé pour le roi de Prusse? J) M. G. Bourgin s'inquietai*, dans le Courrier européen, d*une malveiliance qui ramenait aox niauvais temps de Crispi.
g) LA DÉTENIE
A l'automnc 1913, la querelle s'anienuisa. Les toast* germanophiles du roi de Grece (9 Septembre 1913) rompìrcnt le charme entxe Paris et Athènes, tandis que tea decreta anli-italiens, pris à Trieste par le gouverueur Hohenlohe, réveuTaient. dans la Péninsule,Ics sentùnents anti-tripliciens. Àia detnan.de de Pichon,2) Tittoni promit que la presse italienne, sur 1 aquelle le Gouvernement de Rome avait de l'action, s'abs-ticndrait d'attaqucr le Président Poincaré (25-30 Novembre 1913), 3) Quelques jours plus tard, la chute du CabinetBarthoualiait amencr la l'orma liou du ministèro radicai socialiste Doumergue assez beatile à Poincaré dont le róle devait provisoìrenient s'éf-faccr, tandis que s'éternisait. la question des iles et que les diplomaties anglaise, fran caise et italienne esquissaient une vagnc négociation méditerranéenne .
EPILOGTJE
Contrairement a ce que l'on serait logiqucmcnt en droit de penser, R. Poincaré et T. Tittoni qui, avec un égal patriotisme et un rame désintéressement, s'étaient heurtés deux ans cnplaidant la cause de leurs pays xcspectifs. ne sortitent pas ennemis irréconciliables du chanip de lice. Les épreuvea de le première guerre mondiale, !'e> bouleversements qui ébranlèrent la vìeille Europe, un fonds common de culture latine rappro'chèrent ces deux bommes d'État de la vieille école. Poincaré rejeta sur les cir-constances son hostih'té contre le représentant de l'Italie: M. Tittoni, écrivit-il, en 1929, en évoquant les querelles passées, qui est devenu par la suite un sincère ami de la Franco et dont j'ai pu appréciertalors mieux que persomi e, les hautes quali tés, uè sem-blait pas comprendre, dans les premiers foois de 1912, que nous n'étìons pas nous-méme en guerre avec la Turquie et que nous n'avions pas le droit de nous jeter dans la melée en faveur de l'Italie . *) À la méme epoque, Tittoni rendait un hommagc non moins esplicite à son antagoniste, en brossant une sobre esquisse de la psy enologie de Poincaré: En lui, se révcle la lucidiif connue de sa pensée, sa sobre courtoisie, son ardent patriotisme, sa conviction profondément enracinée de sa supériorxté.s)Douze ans après la phase eigue des querelles passées, à Pheure où certàins hiatoriens allemanda,
1) A. DAUZAT, Uexpansion ituUennii, Paris, 1914.
2) Ministre de.* Affnires Étraugcrea dans le Cabinet Barthou et Vice Présideut du Canute France-Italie.
I) Correspondances Fichon-Barrère (Doc; diploni. francala).
*) R. POINCARÉ, op, ciL, T. I., p. 55.
5) T. TITTONI, Nuovi scritti di politica interna ed estera, Milano, 1930.